A partir de ses technologies de compression et de traitement d'images numériques, la start-up fondée en février 2004 par Patrick Haddad (photo Une) à Sophia, commercialise Nioo Recorder, une console de vidéosurveillance mobile unique en France. Un début prometteur.
C’est le départ commercial pour Neion Graphics! Cette start-up fondée en février 2004 à Sophia sur le créneau du traitement d’images numérique haute définition vient d’annoncer le lancement de Nioo Recorder sur le marché de la vidéosurveillance mobile. Composé d’un enregistreur numérique et d’un visualiseur de séquences d’images vidéo, Nioo Recorder permet à l’utilisateur à partir d’un ordinateur fixe, d’un mobile ou d’un assistant personnel numérique (PDA) relié à l’internet haut débit d’être alerté instantanément par e-mail, SMS ou signal sonore de l’événement survenu et de prendre aussitôt les mesures d’intervention nécessaires selon le degré d’urgence.
Pouvoir assurer la surveillance en mobilité
Cette consultation réactive à distance est facilitée aujourd’hui par la large couverture du réseau mobile. Une couverture qui ne cesse de croître via GSM, GPRS et bientôt UMTS ou EDGE selon les normes standards internationales prochainement appliquées. Maitrisant toutes les technologies de compression, distribution et exploitation de l’image, l’équipe de Neion Graphics, emmenée par un spécialiste de ce secteur, Patrick Haddad, offre ainsi toute une panoplie de fonctionnalités aux professionnels de la vidéosurveillance : détection de mouvements, levées de doute à volonté, zoom à 6 Koctets pour vérifier chaque détail d’une scène, archivage des données, adaptabilité à tout type de caméras de surveillance pour le contrôle optimal d’un lieu, etc.. Cela sans compter la qualité de résolution de l’image diffusée sur écrans mosaïques pour une visualisation globale des séquences vidéo. Fort de ces atouts, Nioo Recorder est ainsi présentée comme la première console de vidéosurveillance mobile en France
La vidéosurveillance mobile n'est pas la seule application des technologies développées par Neion Graphics. Ses solutions qui s'appuient sur des standards comme JPEG 2000 (ce qui assure une bonne interopérabilité) peuvent déboucher également dans le domaine multimédia sur des services de messagerie mobile, MMS, de partage de photos, ou encore de création graphique. D'où des applications possibles chaque fois que le partage et l'échanges de photos et d'images est utile soit dans les domaines de la télé-médecine et des services d'urgence, de la maintenance, du tourisme, du transport, etc. Neion Graphics, entreprise toute jeune, a cependant jugé bon d'adresser d'abord le marché qui lui semblait le plus propice et dans laquelle elle avait obtenu ses premiers succès, c'est à dire celui de la vidéosurveillance.
Neion Graphics a ainsi initié récemment des partenariats commerciaux avec Axis Communications France qui a testé lors du Salon Pharmagora en mars 2004 une solution développée spécialement pour la protection des pharmacies, l’une des cibles privilégiées du leader mondial de la vidéosurveillance sur IP. Mais parallèlement, la start-up sophipolitaine a engagé un partenariat commercial avec Montics, filiale d’IBM et fournisseur de solutions et de services informatiques. Les réponses du marché lui permettent aussi d'envisager une montée en puissance rapide avec pour ses dix premiers mois d’activité une prévision de chiffre d’affaires de 72 K€
Le retour de Patrick Haddad
Ajoutons que dans toute la phase de mise en place, Neion Graphics a bénéficié du réseau azuréen d'appui aux start-up. L’incubateur Paca Est a été le premier organisme local à accompagner ce projet de création et à l'aider financièrement. Tandis que l’entreprise a été soutenue également par l’Anvar, la CCI Nice Côte d’Azur, le CEI (Ceram Entrepreneurs Innovation) et l’Institut Eurécom qui a accueilli Neion Graphics en ses locaux.
Quant à Patrick Haddad, qui pilote le projet, (il est accompagné par cinq spécialistes en ingéniérie de l’image, systèmes de télécommunications et gestion d’entreprises), ce n'est pas un inconnu dans la communauté technologique azuréenne et dans le monde du traitement de l'image. Il a été le fondateur de m-Pixels, une start-up dont la technologie avait été reconnue lors de l'effervescence des années 1999-2000 mais qui, lâchée au milieu du gué par ses investisseurs, avait explosé en vol. Le retour du Patrick Haddad, sur le même créneau de l'image mais avec d'autres technologies, montre qu'heureusement, il y peut y avoir une vie après l'explosion de la bulle Internet.