Monaco : la Charte du commerce à la peine?
Lancée en mai, la Charte d'Excellence prévoyait entre autres une ouverture en continu des commerces signataires. Une recommandation pressante qui, sur le terrain, n'a guère été suivie d'effets.
Plus facile de signer une Charte commerciale que de l'assumer. C'est ce que l'on peut déduire du premier bilan du comité de la Charte d'excellence du commerce monégasque, document adopté par 260 commerçants en mai dernier. Cette charte avait été lancée par deux associations commerciales : l'UCAM (Union des commerçants et artisans de Monaco) et l'association Qualité Monaco. Il s'agissait de redynamiser le commerce monégasque qui voudrait bien acquérir une vitalité comparable à celle des pôles commerciaux et touristiques de Saint-Tropez, Juan-les-Pins ou Cannes.Parmi les articles de la Charte, l'article 2 concernant l''excellence dans la disponibilité' était présenté comme la 'clé de voute' de tout le dispositif. Il était ainsi recommandé 'l'ouverture du lundi au samedi, l'adhésion aux ouvertures exceptionnelles de la zone de l'implantion du commerce, certains dimanches ou jours fériés et noctures, la pratique d'horaires continus en période printanière et estivale…'C'est ce dernier point qui, en particulier, a posé problème. Pierre Brezzo, président de l'UCAM, a noté qu'un certain nombre de commerces de rues ne sont pas resté ouverts à l'heure du déjeuner en dépit des engagements pris.Cette plus grande disponibilité, impliquait notamment des réaménagements d'horaires et des embauches. Mais, 40% des signataires ne se sont pas donné les moyens d'y parvenir. Le comité de la Charte ne baisse pas pour autant les bras. Il encouragera les ouvertures en continu en accentuant l'effort publicitaire sur ceux qui ont fait l'effort et s'engagera dans une remobilisation des troupes pour la prochaine saison qui démarrera en avril 2000.