Médailles 2019 du CNRS : trois chercheurs azuréens distingués

Médaille d'Argent 2019 du CNRS à Alessandro Morbidelli, Directeur de recherche au CNRS à Lagrange, spécialiste de planétologie, et médailles de bronze à Jacques Barik et Thomas Bertero de l'IPMC (Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire) de Sophia Antipolis .Trois distinctions qui seront remises mardi à 11 heures au CUM de Nice et mettent en relief l'excellence de la recherche azuréenne.

Les trois récipiendaires des Médailles du CNRS 2019

Nouvelle preuve s'il en fallait de l'excellence de la recherche azuréenne, trois scientifiques azuréens du laboratoire Lagrange de Nice et de l’IPMC (Institut de Pharmacologie Moléculaire et Cellulaire) de Sophia-Antipolis recevront demain, mardi 10 décembre à 11 heures au Centre Universitaire de la Méditerranée à Nice des médailles d’argent et de bronze 2019 du CNRS. (Sur la photo @John Pusceddu, de gauche à droite les trois récipiendaires, Thomas Bertero, Médaille de bronze, Alessandro Morbidelli, Médaille d'argent et Jacques Barik, Médaille de bronze).

Ainsi, la médaille d'argent du CNRS, qui distingue des chercheurs et des chercheures pour l’originalité, la qualité et l’importance de leurs travaux, reconnus sur le plan national et international, sera remise à Alessandro Morbidelli, Directeur de recherche au CNRS à Lagrange (CNRS – OCA – Université Côte d’Azur). Deux médailles de bronze (elles récompensent les premiers travaux consacrant des chercheurs et des chercheures spécialistes de leur domaine) seront remises à Jacques Barik, Maître de conférences à l’IPMC (CNRS – Université Côte d’Azur) et à Thomas Bertero, Chargé de recherche CNRS à l’IPMC (CNRS – Université Côte d’Azur).

Alessandro Morbidelli : il s'attaque au grand mystère de l'origine du Système solaire

Alessandro Morbidelli, chercheur en planétologie, est spécialisé dans les aspects dynamiques de la formation planétaire et plus particulièrement l’histoire passée du Système solaire et ses spécificités en rapport aux systèmes extrasolaires observés. Passionné d’astronomie et de romans d’investigations, il joint ces deux passions en s'attaquant à un grand mystère : l’origine du Système solaire.

"Mon travail s’apparente d’une certaine façon à celui d’un détective…" aime-t-il dire. "Je récolte des indices provenant des observations des planètes, des petits corps et des analyses chimiques et isotopiques des météorites et des roches terrestres ou lunaires, puis je cherche à bâtir un scénario d’évènements cohérent qui les explique". Un scénario qui, ensuite testé par des simulations numériques et une fois validé ,lui permet de reconstruire l’état du système à une époque plus ancienne et de remonte ainsi par étapes à des phases de plus en plus précoces de l’histoire du Système solaire.

Jacques Barik : un nouveau regard sur les troubles mentaux

Le domaine de Jacques Barik, chercheur en neurosciences, est géographiquement plus petit mais tout aussi vaste : l’étude des troubles mentaux. "La dépression et les troubles anxieux sont des pathologies mentales fréquentes et souvent associées aux addictions par exemple au tabac ou bien à l’alcool", explique-t-il. "Le stress et les drogues toxicomanogènes constituent des facteurs de risques environnementaux facilitant l’apparition de ces troubles en induisant notamment des modifications d’un messager chimique au sein du système de récompense, la dopamine."

"Mes travaux ont mis en évidence que de profonds changements d’activité des neurones à dopamine induits par des expositions répétées à un stress social, entraînent l’apparition de troubles comportementaux de types dépressifs. Allant à l’encontre des idées reçues, mes travaux démontrent également que la nicotine potentialise les effets d’un stress et constitue un facteur de risque aggravant. Mon objectif est de pouvoir développer des thérapies pharmacologiques ou basées sur la modulation de circuits neuronaux ciblés afin de traiter les manifestations comportementales associées à ces troubles mentaux."

Thomas Bertero : l'influence de l'environnement dans les cancers

Chercheur en biologie moléculaire et cellulaire, Thomas Bertero, s'est spécialisé en mécanobiologie et a étudié la réponse mécanique des cellules à leur environnement. "Cette science à l’interface de la physique et de la biologie connaît un véritable essor", observe-t-il. "Gouverné jusqu’alors par le tout génétique, l’influence de l’environnement mécanique sur le comportement cellulaire apparaît de plus en plus déterminant, notamment au cours du développement de pathologies comme les cancers ou les maladies cardiovasculaires.

Mes recherches visent ainsi à comprendre les mécanismes moléculaires de la réponse cellulaire aux contraintes mécaniques de leur environnement au cours du développement de ces pathologies".

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