Alain Bernard nageant sous l'eau avec les dauphins de Marineland
Alain Bernard, nager comme aujourd’hui avec les dauphins, c’est la concrétisation d’un rêve d’enfant ?
Pas vraiment parce que ce n’était pas réellement ma passion, mais maintenant que je l’ai réalisé, j’ai bien conscience que c’est quelque chose qui fait rêver. Une rencontre de cette façon là avec les dauphins est très rare et je suis un grand privilégié. J’apprécie pleinement le moment et je me suis rendu compte que ces animaux sont très intelligents. J’envie les soigneurs qui sont à leurs côtés au quotidien, même si ce beau métier réclame une implication totale.
Vous aviez un peu d’appréhension en rentrant dans le bassin ?
Oui, car cela reste des animaux sauvages, un peu imprévisibles. Ils sont quand même très puissants puisqu’ils ont pu aisément me soulever et me propulser malgré mes 90 kilos. S’ils avaient voulu, ils auraient pu me faire basculer de l’autre coté du bassin. Enfin, je ne voulais surtout pas perturber le travail des soigneurs et risquer de détruire le travail qu’ils font durant des semaines.
Pour vous, c’était un bel intermède dans la dernière phase de préparation les JO de Londres ?
Cela ma effectivement permis de m’évader dans une période d’entraînement assez dure et très intense. En fait, je n’ai jamais été aussi bien dans l’eau ces dernières semaines que là avec ces dauphins. Cette invitation de Marineland me fait énormément de bien à la tête et j’essaye d’en profiter car ce sont mes dernières semaines de sportif de haut niveau. Après les Jeux, je raccrocherais le maillot. Cela fait des années que je pratique la natation qui est ma véritable passion, mais c’est un choix mûrement réfléchi et j’ai décidé de mettre un terme à ma carrière.