Mannesmann va s'implanter sur Sophia Antipolis
Le géant de l'industrie allemande, reconverti dans les télécoms, va installer pour sa branche 'Automotive' un centre de recherche et développement sur l'électronique embarquée.
Un nouveau venu dans le club des géants allemands de la technopole. Après Siemens, après SAP, c'est le groupe Mannesmann qui va s'installer à Sophia Antipolis. Cela fait certes déjà un bon mois que l'on parlait de cette venue. La décision n'a toutefois été prise que récemment, bien que le choix de l'endroit exact où s'installera la société n'ait pas encore été déterminé de façon définitive (Mannesmann cherche un espace de 1.500 m2, ce qui actuellement est difficile à trouver sur le site).Avec un chiffre d'affaires de 19.065 millions d'euros et 116.250 employés, le groupe se place au 18ème rang de l'industrie allemande. Positionné presqu'entièrement il y a trente ans sur la fabrication des tubes en acier, le groupe a évolué vers l'ingénierie (35% de l'activité en 1998), l'automobile (29%) et les télécommunications (24%). A Sophia Antipolis, l'implantation dépendra de la branche Automotive de Mannesmann. Une branche dont le siège est à Francfort et qui est spécialisée dans la mise au point de nouveaux produits liés à la téléphonie mobile et dans l'évolution des nouvelles technologies d'informatique embarquée. Il s'agirait ainsi d'un centre de recherche et développement consacré à la création de logiciels appliqués à l'électronique embarquée. Il s'agira notamment d'assurer le fonctionnement de l'autoradio numérique, des systèmes de navigation, de garantir la qualité des images sur les afficheurs, d'intégrer la téléphonie GSM avec les opérateurs de services. L'unité sophipolitaine est prévue pour monter à une centaine de personnes d'ici trois ans.Cette arrivée viendrait d'ailleurs renforcer une nouvelle branche du pôle NTIC : celle de l'informatique embarquée liée à l'automobile ou plus généralement au transport. Elle s'est constituée autour du centre de design de Toyota, de Rockwell, de la start-up BAlease, d'ASK, de Texas Instruments. Elle pousse jusqu'à Monaco avec l'Américain Eaton (commandes d'électrovannes). Et il est possible d'y ajouter le choix récent de l'Ecole des Mines pour le développement d'un nouveau système de batteries destinées aux véhicules électriques. Problèmatique sur laquelle a déjà planché l'IMRA, une entreprise japonaise du site...