Mandelieu : Canua Island pour le Festival du Film ?
Recalée l'été dernier, la “plage privée flottante” a gagné en Conseil d’Etat le droit de venir s’amarrer au large de Mandelieu. Alors que les derniers préparatifs et la finalisation de 100 recrutements sont en cours, ses deux co-fondateurs assurent qu’elle sera opérationnelle en mai. Pour le Festival du Film ?
Canua Island, la “plage privée flottante” qui avait été “recalée” l’été dernier, ouvrira-t-elle au large de Mandelieu pour le Festival du Film de Cannes. C’est possible. Cofondateurs du projet, Marc Audineau, ex-athlète olympique, et le Fidjien Tony Philip, ancien champion du monde de planche à voile, ont assuré que la plateforme flottante était prête. Actuellement amarrée à La Seyne-sur-mer pour les derniers préparatifs, elle termine le recrutement d’une centaine de personnes et sera opérationnelle en mai. (Photo DR : Canua Island, une plage privée flottante à 600 mètres du rivage.)
Tous deux, comme l’a relayé Nice-Matin, ont confirmé que tous les permis nécessaires avaient été obtenus suite à plusieurs victoires en justice contre des décisions initialement jugées illégales par les tribunaux qui l’avaient empêché d’ouvrir l’été dernier. La dernière d’entre elles est celle du Conseil d'État en décembre, qui a ordonné à l'État de délivrer l'autorisation de navigation faisant écho à une précédente décision du tribunal administratif de Nice.
Plage privée flottante de 1.750 m2 posée sur un trimaran à moteur, Canua Island vise à s’amarrer à 600 mètres de la côte, en face de Mandelieu pour sept mois par an. Elle porte une piscine d'eau douce, un restaurant, un bar-lounge, et peut accueillir jusqu'à 350 personnes. Elle est desservie par un service de navettes.
Inspiré de Cloud 9, une initiative similaire réalisée avec succès aux îles Fidji, le projet a cependant soulevé une forte opposition locale. Si le maire de Mandelieu l’a accueilli comme une innovation touristique portant un réel potentiel économique, en revanche les associations écologistes d’un côté et les restaurateurs et professionnels du tourisme de l’autre s’y sont totalement opposés. Pour les premiers, il s’agit d’une aberration écologique et pour les seconds d’une concurrence totalement déloyale, la plateforme amarrée au-delà des 300 mètres ne payant notamment pas de loyer.