Malongo à La Gaude : il a fallu neuf ans !
Le Conseil d'Etat vient de donner le feu vert à Malongo pour installer sur 25.000 m2 de l'ex-site d'IBM à La Gaude une unité de torréfaction, un atelier d'assemblage de machines et un musée du café. C'est en 2005 que le torréfacteur niçois avait commencé les démarches. La bataille juridique, qui aura duré neuf ans, est emblématique : elle témoigne de la difficulté à développer des activités industrielles "propres" sur la Côte d'Azur.
Feu vert pour Malongo à La Gaude qui va enfin pouvoir s'installer en grand sur l'ex site d'IBM La Gaude. Le Conseil d'Etat a tranché vendredi. Il a jugé valable le permis de construire accordé… le 26 octobre 2007 à la société Malongo par la mairie de La Gaude pour réaliser une unité de torréfaction, un atelier d'assemblage et un musée du café sur un terrain de 25.000 m3 situé ZAC du Plan du Bois à La Gaude.
C'est l'association Asezat avec le maire de Saint-Jeannet de l'époque et quelques riverains concernés par le projet qui, fin décembre 2007, avait saisi en dernier ressort la plus haute instance pour faire annuler le Permis de Construire que la mairie de La Gaude avait finalement accepté d'accorder. Un permis qui avait déjà fait l'objet d'une longue bataille juridique commencée en 2005.
Les difficultés du projet de "cité du café" remontent même bien au-delà. Le dossier en effet avait été initié en …1997. Près de vingt ans! Après un premier essai infructueux d'implantation à Sophia Antipolis, Malongo s'était orienté en 2005 vers les terrains de la ZAC du plan du Bois, sur les anciens terrains d'IBM. Mais là encore, les choses ne se sont pas révélées faciles. La bataille a été rude, voire homérique, pour l'obtention du permis de construire.
D'abord, c'est la mairie de La Gaude qui, poussée par les riverains s'est mise vent debout contre le projet de "cité du café". Le tribunal administratif de Nice ayant émis un jugement qui obligeait la commune à instruire le permis de construire permettant l'installation, ce jugement a été attaqué par le maire de l'époque, Pierre Tanguy, devant la Cour Administrative d'appel de Marseille. Et quand Malongo eut obtenu, là également, gain de cause et que la mairie de La Gaude eut accordé le 26 octobre 2007 le précieux permis, c'est, en décembre 2007, devant le Conseil d'Etat que l'affaire a été portée. Il aura fallu ainsi 9 ans pour que ce dossier aboutisse. Un dossier devenu emblématique quant à la place des activités industrielles "propres" sur la Côte d'Azur.
Malongo, depuis, avait organisé tant bien que mal la poursuite de son développement sur Carros en attendant l'issue de la bataille juridique. Le promoteur du "café équitable" qui avait déjà pu transférer une partie de ses activités à La Gaude à côté de son futur site (production des machines à café, entretien et vente par correspondance) va désormais pouvoir accélérer le mouvement de déploiement. Ses 400 salariés qui travaillent actuellement dans la zone industrielle de Carros vont pouvoir se regrouper à La Gaude quand la construction des nouveaux bâtiments sera terminée. Une future arrivée qui, aujourd'hui, est bien accueillie par la mairie alors que la commune fait face au départ d'IBM pour Nice en 2015.