L'Université Côte d'Azur fête ses champions de la recherche
L'Université Côte d'Azur a fêté ses médaillés et lauréats de la recherche sur l'année 2017. Au total 70 enseignants-chercheurs, chercheurs, doctorants, étudiants et artistes qui témoignent de l'excellence de la recherche azuréenne. Ne manquait qu'Alain Brillet, médaille d'or du CNRS. Ce chercheur hors-pair, qui a frôlé le Nobel de physique pour ses travaux sur les ondes gravitationnelle ne devait recevoir cette haute distinction que le 14 décembre, soit deux jours après la cérémonie azuréenne et au CNRS, une médaille ne vaut que lorsqu'elle a été remise (elle l'a été depuis).
Des prix d'excellence et des reconnaissances de tout ordre autour de la qualité de la recherche pour l'Université Côte d’Azur. Au total, ce sont 70 chercheurs, étudiants et artistes qui ont été honorés mardi dernier à l'occasion de la cérémonie des lauréats de prix d’excellence qui se tenait dans les locaux de SKEMA Business School à Sophia Antipolis. Et encore, il en manquait un, essentiel, sur la scène : le chercheur niçois Alain Brillet. Il est co-lauréat avec Thibault Damour de la plus haute distinction scientifique française, la médaille d'or du CNRS, pour sa contribution à la détection des ondes gravitationnelles, le "graal de l'astrophysique". Mais une médaille ne peut être prise en considération que lorsqu'elle a été remise et Alain Brillet ne devait la recevoir que le 14 décembre (il l'a évidemment reçu depuis) soit deux jours après la cérémonie azuréenne.
Et encore, cette médaille d'or aurait pu être accompagnée d'une distinction encore plus exceptionnelle : le prix Nobel. Cette année 2017, le prix Nobel de physique a justement été attribué à trois chercheurs qui ont initié l'expérience LIGO aux Etats-Unis, opération qui a permis pour la première fois d'enregistrer des ondes gravitationnelles. Une grande aventure scientifique à laquelle les deux chercheurs français Alain Brillet, directeur de recherche émérite au laboratoire Artemis sur la Côte d'Azur, et Thibauld Damour ont largement participé côté européen à travers le projet du détecteur Virgo. C'est d'ailleurs ce rapprochement entre les équipes LIGO et Virgo qui a permis la première détection d'onde gravitationnelle le 14 septembre 2015. Comme l'a souligné Jean-Marc Gambaudo, il avait été envisagé aussi un moment d'attribuer ce Nobel à cinq chercheurs, incluant les deux chercheurs français dans cette reconnaissance.
Mais même sans Alain Brillet, la liste des enseignants-chercheurs, chercheurs, étudiants et artistes qui sont montés sur la scène du grand amphi de SKEMA avait de quoi impressionner. D'Agnese Seminara, médaille de bronze du CNRS pour ses travaux à la lisière entre la physique et la biologie, à Elvire Gouze, prix start-up 2017 suite à ses travaux sur le nanisme, en passant par le professeur Lazdunski, Pierre Leopold, grand Prix Fondation pour la recherche médicale, Alexandre Chemenda, professeur à Geoazur, Olivier Corby, Catherine Faron Zucker et Fabien Gandon, les animateurs de Moocs Inria sur le web sémantique et bien sûr tous les autres, les membres d'UCA distingués au cours de l'année 2017 témoignent de l'excellence de la recherche azuréenne.
Une excellence qui devrait encore se renforcer avec les grandes opérations en cours de montage comme l’Ecole Universitaire de Recherche "Digital Systems for Humans" qu'a permis l'obtention de l'IDEX. D'autres distinctions à venir.