Lucent : 550 emplois de moins en France
Si le site de Sophia Antipolis ne semble pas touché par ce deuxième plan social, les effectifs français du géant américain tomberont de 1.300 en dessous de 800 personnes.
Le site de Rouen supprimé, celui du Plessis-Robinson touché, Cesson Sévigné près de Rennes transféré à Lannion : ce seront les sites touchés par la réorganisation de Lucent. Une réorganisation qui entraînera la suppression de 410 emplois sur les 1.300 que compte en France le géant américain. A cela s'ajouteront les 140 emplois de l'activité Wireless Access Solutions, activité récemment cédée. Plus de 40% de l'effectif français en moins. Ce qui le fera retomber en dessous de 800 personnes.Cette déclinaison française d'un plan social décidé à l'échelon mondial le 24 juillet dernier a été annoncée ce matin lors d'un comité d'entreprise au siège français du groupe au Plessis-Robinson (Haut-de-Seine). La Côte d'Azur où pratiquement un tiers des effectifs avaient été supprimés lors d'un premier plan social déclenché en janvier 2001 devrait être cette fois épargnée.Une centaine d'emplois déjà supprimés sur la CôteEn France, Lucent est implanté sur sept sites : Sophia Antipolis, Le Plessis-Robinson et La Défense en région parisienne, Deville-lès-Rouen en Seine-Maritime, Lannion dans les Côtes d'Armor et Cesson-Sévigné près de Rennes, Saumur dans le Maine-et-Loire. Le site de la Côte d'Azur avait été fortement touché par le premier plan social (19.000 suppressions d'emplois décidées en janvier 2001 au plan mondial).La division Octel à Nice (une soixantaine de personnes) avait été supprimée, et le call center de Sophia Antipolis avait été transféré en Irlande (une quarantaine d'emplois). L'implantation azuréenne était tombée de 300 à 200 personnes (voir l'article "Lucent Technologies supprime une centaine d'emplois sur la Côte").Le projet d'incubateur UMTS poursuivi sur SophiaCette fois, la seconde restructuration annoncée fin juillet fait état de 15 à 20.000 suppressions d'emplois supplémentaires à l'échelon mondial pour faire face au ralentissement de l'activité dans les télécommunications. La réponse a ainsi été donnée mercredi sur les incidences en France de ce second plan social. A ces 410 emplois supprimés, s'ajoutent les 140 emplois de la division WAS (Wireless Access Solutions) qui a été cédée le 1er août au canadien SR Telecom Inc. L'accord doit être finalisé fin août et les représentants de Lucent ont déclaré ne pas savoir combien des 140 employés seraient repris.Sur Sophia Antipolis, si l'activité de Lucent a baissé (comme par ailleurs celle de Nortel, autre grand équipementier télécom), des projets restent en cours de réalisation. Ainsi la division e-services de Lucent, poursuit son projet d'incubateur UMTS en partenariat avec CI Com Organisation (ex-gestionnaire du CICA de Sophia). Il s'agit de regrouper sur 2.300 m2 aux Algorithmes, dans les locaux de Lucent, 15 à 20 entreprises travaillant sur les services de téléphonie de troisième génération. Des start-up qui, avec l'appui du groupe, développeront les technologies les plus porteuses d'avenir aujourd'hui (reconnaissance vocale, diffusion multimédia, gestion de la relation client, etc.).