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LGV Paca : pourquoi ne pas commencer par le passage de l'Esterel ?

LGV Paca : pourquoi ne pas commencer par le passage de l'Esterel ?

Dans le débat sur la LGV Paca qui s'est ravivé depuis la fin de l'été on ne l'avait pas beaucoup entendu l'association TGV Provence Côte d’Azur. Elle reprend aujourd'hui la parole avec une nouvelle prise de position. Pourtant, n'attendez pas qu'elle se prononce pour l'un des deux tracés envisagés, le tracé des métropoles qui passe par Marseille et Toulon mais nécessite de gros travaux de passage en souterrain, et le tracé dit Côte d'Azur qui part d'Aix et rejoint directement Nice.

Dans le débat sur la LGV Paca qui s'est ravivé depuis la fin de l'été on ne l'avait pas beaucoup entendu l'association TGV Provence Côte d’Azur. Elle reprend aujourd'hui la parole avec une nouvelle prise de position. Pourtant, n'attendez pas qu'elle se prononce pour l'un des deux tracés envisagés, le tracé des métropoles qui passe par Marseille et Toulon mais nécessite de gros travaux de passage en souterrain, et le tracé dit Côte d'Azur qui part d'Aix et rejoint directement Nice.

 

Président de l'association, François Leblond, insiste sur sa neutralité en ce domaine et sur le fait de laisser le choix aux territoires traversés qui auront à financer largement le projet. Préfet de Région honoraire François Leblond n'a d'autre part pas oublié qu'il avait été président d'Escota. "L'A8 a démarré par le passage de l'Esterel, se souvient-il. C'était auparavant une traversée épouvantable dans les Alpes-Maritimes avec une route qui n'arrêtait pas de tourner. C'était la partie qui était la plus utile à réaliser pour éviter les bouchons qui se produisaient notamment sur la route des vacances. Pour le TGV, il en est de même. Nous estimons à 30 mn le temps qu'il serait possible de gagner avec une ligne à grande vitesse entre Draguignan et Cannes par rapport au parcours actuel.

 

Or ce que nous avons remarqué dans toutes les réunions publiques, c'est que cette partie du tracé n'a pas fait l'objet de la moindre contestation. Entre le Var et les Alpes-Maritimes, il y a d'ailleurs un intérêt commun à ce que cette partie se réalise. D'où la prise de position de notre association qui a été adoptée en assemblée générale. Réalisons cette partie prioritaire en premier lieu, ce qui pourra avoir ensuite un effet d'entraînement sur le reste de la ligne.

 

"Le second point sur lequel nous insistons, est celui des liaisons avec l'Italie. Cela d'autant plus que nos voisins italiens ont beaucoup travaillé sur le ferroviaire et disposent désormais d'une très bonne liaison entre Vintimille et Gènes. De nôtre côté, il est nécessaire d'améliorer la liaison par rail entre Nice et Vintimille. Nous pensons aussi qu’il serait urgent d’entreprendre les études complémentaires à conduire à cet égard entre Nice et Vintimille afin d’être prêt à engager les travaux".

 

 La prise de position de l'association TGV PACA

 

Voici le communiqué complet de l'association :

 

"L’association rassemblant toutes les forces vives, administratives, économiques et sociales, de la Provence, de la Côte d’Azur et de la Principauté de Monaco, a été créée, au printemps 2003, pour relancer un projet laissé dans l’ombre depuis 10 ans. Elle est présidée par François Leblond, Préfet de Région honoraire.

 

Elle a, depuis sa création, veillé à ce que toutes les étapes de la procédure préalable soient franchies : inscription du projet au Ciat de décembre 2003, organisation d’un débat public conformément à la loi, lobbying auprès des autorités nationales et européennes, montage d’un dossier Interreg avec les Ligures et les Catalans, avec comme chef de file la Région Provence Côte d’Azur, baptisé « Arcomed » dont les conclusions ont été rendues publiques en juillet 2008. L’association poursuit aujourd’hui sa tâche en veillant à ce que l’inscription de cet équipement dans le projet de loi « Grenelle 1 » engage l’avenir de façon irréversible.

 

Dès le début de ses travaux, l’association a considéré que rien ne pouvait être fait sans une convergence de points de vue entre les élus des territoires concernés, chacun d’entre eux a pu s’exprimer au sein des différents conseils qui se sont réunis. L’objectif d’une réduction de la durée de parcours entre Paris et Nice à 3 heures 40, a été rappelé lors de chaque rencontre. En revanche, l’association n’a pas souhaité prendre parti sur les tracés concurrents dans les Bouches du Rhône et le Var, en considérant qu’elle acceptait toute solution, respectant l’objectif de durée de parcours, ayant la préférence des élus directement concernés.

 

Cet équipement implique, à l’inverse de ce qui s’est passé pour le TGV Med qui était entièrement financé sur fonds propres de la SNCF, un concours financier de chacune des collectivités traversées. Il est normal que celles-ci lient leur participation aux résultats qu’elles peuvent attendre du projet pour les populations dont elles ont la charge.

 

Le passage de l’Esterel, le seul tracé qui valorise conjointement le var et les Alpes-maritimes

 

Pour faciliter des réponses positives de leur part, il importe de recenser les portions du parcours sur lesquelles un accord de tracé peut être facilement obtenu et donc un montage financier rendu possible pour sa réalisation. L’association en a recensé au moins un : c’est le passage de l’Estérel. Il est le seul qui valorise conjointement deux départements : le Var et les Alpes Maritimes. La construction de la ligne nouvelle à cet endroit économiserait 30 minutes sur la durée du parcours Paris Nice soit près du tiers de la réduction de temps attendue avec la construction totale de la ligne nouvelle, elle donnerait en outre à la SNCF la possibilité de mettre en place pour l’Est du Var, des TER rapides en direction des Alpes Maritimes. Il est probable que la construction de cette partie de la ligne LGV aurait un effet d’entraînement sur le reste du dossier. Il faut rappeler à cet égard que la construction de l’autoroute A8 a démarré sur la même portion de son parcours. De la même manière, c’est toute la ligne dont nous attendons la réalisation.

 

Nous avons noté, lors des études « Arcomed », que l’Europe examinerait avec intérêt les investissements qui seraient réalisés pour assurer la continuité entre le réseau français et le réseau italien rénovés. Nous pensons qu’il serait urgent d’entreprendre les études complémentaires à conduire à cet égard entre Nice et Vintimille afin d’être prêt à engager les travaux.

 

La proposition de la Principauté de Monaco d’organiser en 2009 un colloque de l’ensemble des Maires des villes situées entre Naples et Valence consacré à un examen des grandes liaisons ferroviaires, routières et maritimes à soutenir le long de ce littoral parait particulièrement opportune et l’association est prête à prendre toute sa part dans la préparation de cette rencontre qui se situe en concordance parfaite avec le projet d’Union pour la Méditerranée.

 

Au-delà de cet objectif immédiat, l’association pense que les échanges entre les collectivités concernées sont plus que jamais nécessaires, elle continuera à les favoriser de manière à faciliter leurs implications respectives. Elle souhaite contribuer à apaiser les tensions d’aujourd’hui, reposant souvent sur des informations erronées ou incomplètes, et préjudiciables à un projet qui s’inscrit parfaitement dans l’objectif de développement durable. Elle suit, avec la plus grande attention, les prises de position des responsables politiques et économiques sur l’ensemble du parcours entre Marseille et Vintimille."

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