LGV Paca : début de la concertation spécifique pour le tronçon Nice-Vintimille
Si le projet de LGV Paca a pris le rythme d’un tortillard à l’ouest de la région avec la multiplication des manifestations de protestation, à l’est, la concertation continue. Une concertation spécifique pour la section Nice-Italie « De Nice à Vintimille, pourquoi, comment ? » vient même d’être lancée sur recommandation de la Commission nationale du débat public après l’accord donné par la ministre du développement durable et des transports à la prise en compte de la liaison Nice-Italie dans le cadre de l’enquête d’utilité publique programmée pour 2015.
La première réunion publique sur le futur tronçon LGV Nice-Vintimille a été organisée le 16 janvier à Menton, en présence des représentants de RFF, Jean-Michel Cherrier, chef de la délégation Paca et de Fabien Pastour, chargé de projet territorial pour les Alpes-Maritimes, en présence de Paolo Odone, président de la CCI de Gênes. Un groupe de travail auquel peuvent participer toutes les personnes intéressées en s’inscrivant sur le site www.lgvpaca.fr, rubrique « De Nice à l’Italie » se réunira le 24 janvier et le 7 février, enfin la réunion publique de clôture se tiendra à Nice, le 16 février, à l’hôtel Boscolo Park.
« L’enjeu du prolongement de la LGV Paca avec le projet Nice-Italie est d’ajouter un maillon supplémentaire sur l’Arc méditerranéen ferroviaire qui devrait relier Barcelone à Gênes », a rappelé Jean-Marc Cherrier, « c’est aussi un système ferroviaire global qui permettra d’améliorer le trafic classique, dont celui assuré par les TER ». Pour cela s’impose selon les premières études de RFF la création d’une deuxième ligne pour compléter celle existante. Le tracé proposé prévoit une nouvelle ligne réalisée pour l’essentiel en tunnel avec un unique passage en surface autour de la commune de Eze et création d’une nouvelle gare à Monaco.
La possibilité pour cette nouvelle ligne d’accueillir ou pas un trafic mixte, fret et passagers, a été évoquée mais n’est pas encore tranchée. « Le trafic de marchandises exige des pentes plus douces donc des tunnels plus longs, ce qui entraîne des coûts plus élevés » a précisé Fabien Pastour. S’agira-t-il d’une ligne à très grande vitesse ? Probablement pas, compte tenu de la configuration du terrain et de la jonction avec le réseau ferroviaire italien. La ligne en cours de doublement entre Gênes et Vintimille (35 km restent à réaliser, manquent 1,5 milliard d’euros pour le faire mais les Italiens espèrent que le chantier sera terminé à l’horizon 2020) ne permettra pas de circulation des trains à plus de 200 km/h. Le nouveau système ferroviaire permettrait tout de même de relier Nice et Gênes entre 2h contre 3h11 aujourd’hui.
Christiane Navas