L'ETSI dans la bataille des noms de domaines
L'European Telecommunications Standards Institute de Sophia Antipolis a engagé une opération pilote pour l'enregistrement des noms de domaines avec en perspective le '.eu'.
L'institut sophipolitain qui a assuré le succès du GSM entre dans la bataille de l'enregistrement des noms de domaines. Une bataille qui n'est pour l'instant engagée que par le biais d'une opération pilote, opération qui pourrait être officialisée à partir de juillet prochain. L'objectif est de pouvoir assurer une gestion des noms de domaines (les .com, .org et .net) également à partir du continent européen avec, avant la fin de l'année, la perpective de l'ouverture d'un '.eu' qui recouvrirait l'ensemble de l'Europe.En attente d'un '.eu'L' /www.etsi.org">ETSIest l'un des organismes clefs de la technopole de Sophia Antipolis. La présence de l'European Telecommunications Standards Institute a suscité l'implantation de pratiquement tous les grands industriels qui opèrent à l'échelle mondiale dans le domaine des mobiles, des réseaux ou de la téléphonie en général (Marconi, VLSI, Infineon, Qualcomm, etc). Son entrée dans l'enregistrement des noms de domaines témoigne de la montée d'Internet et de la formidable convergence qui s'effectue aujourd'hui entre la téléphonie mobile et le Net.Pour l'instant, cette activité nouvelle pour l'ETSI doit encore être ratifiée par l'ensemble des administrateurs de l'Institut. Elle a été rendue possible l'an dernier quand le monopole de l'Américain NSI ((Network Solutions Inc.) a été brisé. Si la société américaine a gardé la gestion de la base de données qui recense plus de dix millions de noms de domaines, elle n'est plus la seule à pouvoir commercialiser ses noms de domaines. Dans chaque pays, des bureaux d'enregistrement ('registrars') se sont créés. En France, sept sociétés ont été agrées par l'ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) : la start-up sophipolitaine 7ways, Gandi Worldnet, Oleane, Internet-Fr, Nordnet et Internext.L'ETSI qui s'est positionné aussi dans la revente des noms de domaines (500.000 noms actuellement avec un rythme de 100.000 par mois) pourrait également s'occuper de leur gestion et notamment de celle du '.eu'. Un point qui est actuellement en discussion et au sein de l'Institut et avec les responsables Internet aux Etats-Unis. L'institut européen de standardisation a toutefois l'habitude de ces dossiers 'brûlants' et très stratégiques. Cinq gros projets sont ainsi considérés comme très 'chauds'.Cinq dossiers 'chauds'Un : l'UMTS, la troisième génération du mobile pour laquelle une équipe de 25 personnes travaille avec le soutien de 4.000 ingénieurs du monde entier et de leurs sociétés. Deux : le projet Tiphon de téléphonie IP qui jette un pont entre les télécoms et Internet. Lancé il y a trois ans à une époque où personne n'y croyait, il a depuis beaucoup grandi et réunit une quarantaine d'entreprises leader en ce domaine.Trois : Powerline, pour créer un réseau téléphonique par le réseau électrique (le téléphone par les fils électriques en quelque sorte) avec des expérimentations qui se sont déjà déroulées en Allemagne et en Grande-Bretagne. Quatre: un accord a été signé avec les Etats-Unis pour des radio-communications super sécurisées, ce qui intéresse particulièrement les forces de police, les sapeurs-pompiers, les SAMU, etc. Cinq : la création de liens entre banques et opérateurs de mobiles (un premier rapprochement a été fait entre SFR et la BNP) pour des opérations e-commerce.