Les start-up écrivent au Conseil général
Les entreprises hébergées avaient fait part de leurs craintes lors de la réunion de présentation de la nouvelle équipe de Carillion qui doit prendre en charge la gestion du CICA au 1er décembre. Au vu du court laps de temps qui est imparti pour la prise en main d'un bâtiment très sophistiqué, elles redoutent des dysfonctionnements, voire des interruptions de services préjudiciables à leurs activités.Les start-up, dont les contrats de domiciliation au CICA s'arrêtent au 30 novembre 2000, souhaitent aussi que les nouveaux contrats puissent être signés avant cette date afin de ne pas se retrouver en porte-à-faux. Faute de réponses précises, beaucoup de chefs d'entreprise étaient sortis de cette première réunion plus inquiets qu'ils n'y étaient entrés. Ces points qui risquent de poser problème, plus de vingt start-up les ont mis noir sur blanc dans une lettre adressée au président du Conseil général, le sénateur Charles Ginessy.Voici le texte de cette lettre qui résume leurs préoccupations devant le passage de relais conflictuel que vit actuellement le 'royaume des start-up'.Monsieur le Président,A la suite de la réunion qui s’est tenue au CICA vendredi dernier avec vos services et la société CARILLION, nous vous prions de bien vouloir trouver ci-dessous les principales questions auxquelles nous souhaitons une réponse précise aussi rapidement que possible ainsi que deux propositions :1/ Quelles sont les missions confiées à la société CARILLION dans le cadre du marché ou du cahier des charges ?2/ Que deviennent exactement les missions qui étaient confiées au CICOM dans le cadre de sa délégation de service public et qui ne sont éventuellement pas reprises dans le marché de la société CARILLION ?3/ Quel type de contrat sera signé avec nos entreprises pour remplacer ceux qui viennent à échéance le 30 novembre ?4/ Une modification des conditions financières est-elle prévue ? Les éventuelles nouvelles conditions sont-elles fixées dans le cahier des charges ou le marché ?5/ Les sociétés actuellement bénéficiaires d’un contrat de prestations avec le CICOM sont-elles toutes assurées d’avoir un contrat avec le Conseil Général à compter du 1er décembre ?6/ Si ce n’est pas le cas, quels sont les critères de choix et l’autorité ou la personne qui choisira ?7/ Le Conseil Général doit s’assurer que nos sociétés ne seront pas dans une situation d’occupation sans droit ni titre à compter du 1er décembre ; nous proposons de proroger immédiatement les contrats en cours pour une durée de 6 mois pour laisser le temps à la société CARILLION et à nous-mêmes d’analyser la situation.8/ La société CARILLION a assuré qu’elle allait faire tout son possible pour que la transition avec la société CICOM soit effective au 30 novembre, minuit, sans aucune interruption de services. Nous proposons de mettre en place un calendrier assurant une information régulière (confirmation des contrats repris ou renégociés, modalités de maintien dans les lieux...).L’ensemble des sociétés du CICA a parfaitement conscience des difficultés auxquelles la société CARILLION doit faire face pour assurer la reprise du CICA. Il est néanmoins essentiel que la société CARILLION et le Conseil Général n’oublient pas le contexte particulier du CICA et des sociétés qui y sont domiciliées.Toute interruption même partielle des services aurait des conséquences extrêmement préjudiciables pour toutes nos sociétés.Veuillez agréer...