Les propositions de l’Agora du sport

L’Agora Sophia est une association loi 1901, qui se définit comme un “forum permanent de réflexion, réunissant des personnalités de la société civile venues d’horizons différents, dans le but de faire progresser, en toute indépendance, des idées de rapprochement entre les exigences économiques et l’épanouissement des hommes par le Sport, la Culture et les Arts”. L’Agora du sport est le premier grand événement à l’initiative de l’association. La 2ème édition de l’Agora du sport a réuni les 23 et 24 janvier à l’Université Nice Sophia Antipolis des philosophes, des sportifs de haut niveau et leur encadrement, des universitaires, des chefs d’entreprises… autour de plusieurs débats sur les valeurs du sport. Il en est ressorti un certain nombre de propositions, qui pourraient ouvrir la voix vers des applications concrètes.

La libre circulation de la parole propre à l’Agora du sport de Sophia a permis de cerner pour chaque sujet les principales problématiques et de faire émerger des propositions concrètes pour y répondre. Le premier thème portait sur l’avenir du bénévolat. Pour l’Agora, la charge de travail des dirigeants bénévoles nécessite des mesures : emploi du temps aménagé, contrepartie partielle à leur engagement (capitalisation de points de retraite supplémentaires…). De plus, la mutualisation des compétences par les clubs devrait être encouragée et les dossiers de demandes de subventions simplifiés. L’idée d’une Fête des sports comparable à la Fête de la musique a également été proposée.

D’autre part, en ce qui concerne le partage les équipements collectifs, les débats ont mis en lumière certaine points : l’analyse préalable des besoins paraît indispensable pour tout équipement sportif avant l’intervention des architectes afin d’en faire de véritables pôles de vie. Il est important d’adapter les infrastructures aux spécificités locales et de prendre en compte la valorisation socio-économique d’équipements sportifs qui n’engendrent pas de recettes. L’Agora estime que le rapprochement privé/public apparaît désormais indispensable de même qu’entre universités, collectivités territoriales et l’armée.

Sur la question du recrutement international des sportifs, l’Agora s’est accordée sur la fait, qu’au-delà des polémiques autour des quotas et de la libre circulation résultant de l’Union européenne et de ses accords internationaux, la mondialisation du sport ne doit pas faire oublier la spécificité sportive au même titre que la spécificité culturelle et doit respecter les droits et la santé des enfants. Pour ces raisons, l’Agora sollicite la création d’un Comité national d’éthique.

Enfin, la question du sport comme facteur social a été largement débattue. Il en est ressorti que s’il peut y contribuer, le sport n’est “pas la panacée et ne peut jouer un rôle efficace qu’à la condition d’être encadré, d’accompagner un projet dans lequel les jeunes auront leur place sous la conduite d’un chef d’orchestre consensuel et si possible charismatique“. L’insertion doit être ciselée et sur-mesure. L’Agora estime qu’il est bon que l’Education physique et sportive prenne une place croissante à l’école mais l’objectif suivant serait d’associer clubs et associations sportives à l’école et à l’université.

Certaines de ces propositions ont reçu d’ores et déjà un écho favorable auprès de Bernard Laporte, et de Christian Estrosi présents lors d’une réunion publique sur le financement et la mutualisation des équipements collectifs.