Les mythologies au cœur de la saison de l’Ensemble Baroque de Nice
Ouverture samedi de la saison 2014/2015 de l’Ensemble Baroque de Nice qui sera placée cette année sous le signe des mythologies. D’octobre à mai, la formation dirigée par Gilbert Bezzina invitera les mélomanes à arpenter ce « paradis perdus » au travers d’une série de concerts au cours desquels la musique de Vivaldi, Haendel ou Pergolèse sera à l’honneur.
Depuis plus de trente ans, l’Ensemble Baroque de Nice, composé d’une douzaine de musiciens jouant tous sur des instruments anciens, s’attache à restituer une musicalité fondée sur la connaissance approfondie des traités d’interprétation des XVIIe et XVIIIe siècles. Une volonté que l’on retrouvera encore au cours de sa saison 2014-2015 qui sera placée sous le signe des mythologies. Si la formation dirigée par Gilbert Bezzina est connue pour avoir permis de redécouvrir des chefs-d’œuvre oubliés de la musique baroque, elle lancera sa saison le 10 octobre avec l’une des œuvres les plus connues du grand public : Les Quatre Saisons de Vivaldi. Un hommage à la nature et au déroulement des saisons, dans lequel on croise nymphes et bergers dans une pastorale imagée d’une grande poésie. Vivaldi que l’on retrouvera également avec Haendel dans le concert « Folies & Furies » du 14 novembre au cours duquel la jeune mezzo-soprano Julie Robard-Gendre fera montre de tout son talent en Déjanire sombrant dans la folie et le désespoir, en Médée assoiffée de vengeance ou en Thésée en proie à la fureur des dieux.
La mise en lumière du répertoire baroque
Si, outre Vivaldi et Haendel, d’autres illustres compositeurs comme Bach, Albinoni ou Pergolèse seront également au programme de la saison, l’Ensemble Baroque de Nice, poursuivra son action de mise en lumière d’un répertoire plus méconnu, notamment lors du concert « Apollon et les Muses » consacré à François Couperin qui, dépassant la joute qui opposa les styles français et italiens, en proposa la réunion dans « Apothéose », composé à la mémoire de Lully, et dans lequel Apollon rassemble Lully et Corelli, muses françaises et italiennes, pour faire sonner l’harmonie parfaite dans la pais retrouvée du Parnasse. Coup de projecteur également sur Elisabeth Jacquet de la Guerre, seule femme compositrice qui eut une place d’honneur à la cour du Roi Soleil, dont on découvrira l’un de ses chefs-d’œuvre : « Le Sommeil d’Ulisse ». Enfin, précurseur du renouveau du violon baroque, Gilbert Bezzina aura plaisir à rejouer le 13 mars « Les Pleurs d’Ariane » de Locatelli, un programme que l’Ensemble Baroque de Nice a enregistré il y a 25 ans et qui illustre parfaitement sa pâte sonore.