Législatives : 159 candidats pour les 9 circonscriptions
Avec des scores au second tour de la Présidentielle qui tournaient autour de 30%, le Front National sera un élément déterminant des Législatives du 9 et 16 juin dans les Alpes-Maritimes. D'autant plus que la droite classique se présente en ordre dispersé dans plusieurs circonscriptions.
Les Alpes-Maritimes n'ont pas échappé à l'inflation de candidats pour les législatives du 9 et 16 juin prochain. Dimanche 19 mai à minuit, à l'heure de la clôture du dépôt des candidatures, il était enregistré 159 candidats pour les neuf circonscriptions, soit 33 de plus qu'il y a six ans. Près de 30%. La même affluence aux guichets des préfectures avait été relevé partout en France puisque le nombre de postulants avait augmenté de près d'un tiers par rapport à 1997 (8.424 candidats contre 6.361).Toujours en terme d'affluence, la Côte ne bat pas le record de Paris où une circonscription a suscité 27 candidatures. Le record départemental est détenu par la seconde circonscription de Nice avec 20 candidats. La fourchette, pour les neuf circonscriptions azuréennes, s'établit ainsi de 20 à 15, la moins "fournie" étant la cinquième circonscription de Nice-Montagne pour laquelle Christian Estrosi (UMP), vice-président du Conseil général fait figure de favori.Dans les Alpes-Maritimes dont huit des neuf circonscriptions sont détenues par la droite traditionnelle, l'élément déterminant des Législatives de juin sera bien sûr la présence du Front National. Chacun garde en mémoire les résultats du second tour de la Présidentielle avec des scores du FN qui fleurtaient avec les 30%. A cette hauteur de l'extrème droite, une droite classique divisée prend évidemment de gros risques. Les regards se porteront ainsi tout particulièrement sur la première circonscription de Nice-Est où la droite classique s'éparpillera au premier tour entre Jérôme Rivière, le candidat UMP (Union pour la Majorité présidentielle) et Gilbert Stellardo (Divers Droite), premier adjoint de Nice, Marc Governatori et Jean Icart (DvD).Même éclatement également dans la seconde circonscription de Nice-Centre avec à côté du candidat labelisé UMP Muriel Marland-Militello, les candidatures sous l'étiquette de DvD, de Jean-Pierre Mangiapan, conseiller général, de Jacqueline Mathieu-Obadia, de Philippe Belin. Une circonscription où l'on retrouve quelques têtes d'affiche comme Marie France Stirbois pour le FN et Patrick Mottard pour le PS-Vert et PRG (les communistes présentant la candidature de Simone Monticelli).Dans la neuvième circonscription (Le Cannet, Mouans-Sartoux, Grasse et pays grassois), la seule qui ait échappé en 1997 à la droite classique, Michèle Tabarot, candidate UMP, n'aura pas à affronter cette fois la situation qui lui avait fait perdre le siège qu'elle escomptait (le maintien au second tour du député sortant RPR, Pierre Bachelet) au profit du maire de Mouans-Sartoux André Aschieri (Vert, PS, PRG). Mais ce dernier, en cinq ans a assis sa position et une éventuelle triangulaire laisse le résultat ouvert au second tour. Une option d'autant plus à prendre en compte que l'extrème droite a annoncé qu'elle se maintiendrait au second tour partout où elle le pourrait.