Le groupe Arnault se renforce sur le Net
LVMH a pris le contrôle de Phillips, le numéro 3 mondial de la vente aux enchères. Un achat qui vient conforter celui d'Aucland qu'il avait fait en septembre dernier sur Sophia.
LVMH se renforce dans le secteur de la vente aux enchères. Bernard Arnault, le Pdg, vient ainsi d'officialiser la prise de contrôle pour une somme évaluée entre 700 et 800 millions de francs, de la société Phillips, numéro 3 mondial de la vente aux enchères. Le groupe Arnault poursuit ainsi une stratégie qui lui avait fait faire une entrée remarquée sur la technopole de Sophia Antipolis, en septembre dernier. Son fonds d'investissement, Europe@web, avait pris en effet, pour 115 millions de francs, une participation majoritaire dans la start-up sophipolitaine Aucland, jeune société spécialisée dans la vente aux enchères sur Internet.Les spécialistes du commerce en ligne notent d'ailleurs que la vente traditionnelle dans des magasins en durs (les 'bricks and mortars') et la vente en ligne, ne s'opposent pas forcément. Bien au contraire, elles peuvent même se renforcer. C'est ainsi qu'est comprise la stratégie du groupe Arnault et celle que mènent d'autres groupes comme celui de François Pinault qui a racheté Christie's l'une des plus célèbres maison de vente aux enchères 'en dur'.Autres exemples donnés de Net entreprises qui ont racheté des maisons de ventes aux enchères traditionnelles : celui d'E-bay, puissant site de vente aux enchères américain, qui a repris en avril 1999, Butterfield and Butterfield (pour 1,6 milliards de francs environ) ou celui d'Amazon.com, autre célébrité du Net, avec qui Sotheby's s'est allié en juin dernier.Bernard Arnault, quant à lui, a déjà rassemblé quelques pièces de la chaîne à vendre sur le Net. Il a pris 20 % d'Icollector, société spécialisée dans le commerce électronique des oeuvres d'art. Il détient aussi 11% de QXL, devenue la plus grosse entreprise européenne de ventes aux enchères sur Internet.Il y a trois semaines, le groupe Arnault, via la filiale Liberty Surf qu'il possède avec Kingfisher, a pris une participation majoritaire dans une autre société sophipolitaine, Respublica, une plate-forme de communautés virtuelles. Là aussi, avec une volonté de compter sur un marché européen d'Internet volcanique, il a commencé à constituer un pôle autour de Liberty Surf, pôle qui, outre Respublica, compte également Nomade, un moteur de recherche francophone, et AXS Telecom, un opérateur.