Et si, après le krach de la "nouvelle économie", l'on pouvait parler de la naissance d'une "nouvelle nouvelle économie"? C'est en tous cas ce qu'avance dans Le Monde Eric Le Boucher. Le titre de la chronique est en ce sens on ne peut plus explicite : La "nouvelle nouvelle économie". " La "nouvelle économie" se reprend à rêver. Pendant deux ans et demi, elle a subi l'opprobre, accusée d'avoir perdu le sens des réalités terrestres et boursières." Ce qui relance le rêve ? De nouvelles avancées technologiques comme les "Smart dust" (poussières intelligentes"). "Nés des nanotechnologies – la capacité de forger les matériaux au niveau de l'atome –, ces minuscules composants vont permettre de doter d'intelligence et de parole l'ensemble des objets du monde matériel". Avec la possibilité de "constituer une sorte de World Wide Web (Internet) non plus pour les hommes mais pour les choses". Ce qui permettrait par exemple de remplacer les codes-barres et gérer les stocks en temps réel.
La donne de la "nouvelle nouvelle économie" est cependant bien différente que celle de la simple "nouvelle économie". Les mastodontes ont remplacé les start-up en tant que moteur, l'Asie joue un rôle de plus en plus important, les nanotechnologies portent tous les espoirs de rupture technologique. Mais l'espoir revient. "La e-révolution n'en est qu'à son commencement" conclut Eric Le Boucher.
