La nouvelle convention franco-monégasque est signée
Albert II a été reçu à l'Elysée par le président Chirac pour la signature d'une nouvelle convention entre la France et Monaco qui remplace celle de 1930 et accorde une plus grande autonomie à la Principauté. Une autre convention sur la transparence financière également signée.
Première rencontre officielle avec le président Jacques Chirac pour Albert II qui a été reçu mardi à l'Elysée à Paris à l'occasion de la signature de la nouvelle convention franco-monégasque qui remplace celle du 28 juillet 1930. La visite qui devait avoir lieu initialement en septembre avait été reportée en raison de la maladie du président de la République française. La nouvelle convention qui régit les relations entre les deux Etats porte notamment sur les emplois publics. Elle vient renforcer les accords d’octobre 2002 et permet à Monaco de nommer des ressortissants monégasques aux postes les plus importants de son administration. Avec la précédente convention Monaco se devait de choisir de hauts fonctionnaires de nationalité française. L’élargissement du gouvernement princier, avec la nomination de deux nouveaux membres (affaires sociales et relations extérieures), représentait une anticipation de la nouvelle convention.Lors de cette visite, d'autres conventions ont été signées : une convention d'entraide judiciaire en matière pénale; une convention destinée à adapter et à approfondir la coopération administrative entre les deux Etats et des échanges de lettres concernant la garantie des investisseurs. Un texte qui permettra aux établissements bancaires de la Principauté d’adhérer au système français de garantie des investisseurs. Quant à la convention sur l'entraide judiciaire, elle prévoit notamment que les informations en matière bancaire peuvent être obtenues par la voie de l'entraide et que le secret bancaire ne peut être opposé pour justifier un refus. Une façon d'améliorer la transparence financière dans la Principauté suite aux attaques dont elle a fait l'objet régulièrement l'accusant d'être "un paradis fiscal, bancaire et judiciaire".Pour cette visite officielle, le prince Albert II était accompagné de Jean-Paul Proust, ministre d’Etat, qui a été le signataire, côté monégasque, des nouveaux textes, ainsi que de Jean Grether, Jean-Luc Allavena, Franck Biancheri, Rainier Imperti et Christian Orsetti. "C'est une visite qui "va au-delà de la tradition qui veut que la première visite d'un prince de Monaco se fasse en France", a déclaré Albert II qui a souligné le caractère amical et chaleureux de l'entrevue. Prochain grand événement pour le prince qui a succédé à son père Rainier III le 6 avril dernier : son intronisation le 19 novembre, lors de la fête nationale monégasque, devant une trentaine de chefs d'Etat ou de gouvernement. La France y sera représentée par Phillipe Douste-Blazy, ministre français des Affaires étrangères.