La filière microélectronique prête à surfer sur la vague de l’Internet des objets
Une semaine avant la 17ème édition de la conférence SAME qui se déroulera le 2 octobre à Sophia Antipolis, les principaux dirigeants de la filière électronique du département se sont réunis vendredi pour faire le point sur le développement et sur les perspectives d’avenir de leur secteur qui surfe actuellement sur la forte croissance de l’Internet des objets. Une aubaine pour Sophia Antipolis qui doit néanmoins encore progresser pour mieux tirer son épingle du jeu.
Gilles Garcia, Jacques Olivier Piednoir, Laurent Boust, Ange Aznar et Etienne Delhaye réunis vendredi dans les locaux de ST Microelectronics.
Les objets connectés envahissent de plus en plus notre quotidien et les experts s’attendent à une croissance de leur nombre de 20 à 30% par an au cours des prochaines années. L’Internet des objets sera demain le premier marché de la microélectronique et c’est presque naturellement que les organisateurs de SAME ont choisi ce thème pour la 17ème édition de cette conférence qui a réuni à Sophia Antipolis près de 500 spécialistes de la microélectronique. Des acteurs qui se sont notamment interrogés sur la façon de connecter de plus en plus d’objets intelligents et sur les usages rendus possibles par les objets connectés, dans les domaines les plus divers comme la domotique, l’automobile ou l’aide à la personne. Leurs travaux ont également porté sur les différents problèmes à résoudre, notamment en terme de puissance et d’autonomie.
Le positionnement de Sophia Antipolis
Sophia Antipolis ne se contente pas d’accueillir chaque année ce grand rendez-vous de la filière microélectronique, elle héberge également en son sein un grand nombre de firmes qui couvrent pratiquement la totalité du spectre du secteur, de la fabrication des capteurs avec ST ou des circuits audios et analogiques avec NXP, Neurelec et Cadence, en passant par le traitement de l’information avec Arm ou Intel et les communications sans fil avec RivieraWaves, l’une des belles « succes stories » de la technopole, qui vient de passer sous pavillon israëlo-américain avec son rachat en juillet par CEVA.
Même si les recrutements dans le secteur deviennent assez difficiles, Sophia Antipolis dispose d’un important vivier d’ingénieurs possédant les bonnes compétences. Plusieurs firmes mondiales comme Huawei ou Samsung ont d’ailleurs récemment profité de l’opportunité de pouvoir disposer de compétences disponibles suite au départ de Texas Instruments, d’abord pour s’implanter sur Sophia, puis pour s’y développer en recrutant d’autres personnels.
Pour autant, avec une croissance de 3% par an, la filière microélectronique du département ne tire pas encore pleinement parti de l’explosion de l’Internet des objets. Face à des technopoles concurrentes dans ce secteur comme Shanghai, la Silicon Valley, Cambridge ou Munich, Sophia Antipolis souffre du manque de flexibilité de l’économie française et d’une taxation élevée, en particulier sur les stock options. Sophia peine également à favoriser l’émergence de start-up dans la microélectronique, même si quelques leaders comme ST commencent à prendre les choses en mains en en hébergeant une en son sein et en l’accompagnant dans son développement. Un exemple à suivre pour dynamiser un secteur qui doit continuer à être l’un des moteurs de l’économie azuréenne.
- www.same-conference.org
-
Lire aussi sur WebTimeMedias : "Same : le 2 octobre à Sophia sur le cloud pour l'internet des objets"