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A la découverte de l’Observatoire de la Côte d’Azur

A la découverte de l’Observatoire de la Côte d’Azur

L’Observatoire de la Côte d’Azur vient récemment d’implanter un télescope au Centre International de Valbonne. L’occasion de rencontrer son Directeur Farrokh Vakili qui nous explique cette décision et évoque plus généralement les différentes missions de l’Observatoire qui regroupe 4 laboratoires faisant travailler 300 scientifiques et une centaine d’ingénieur et de techniciens.

Le télescope François Giraud implanté au Centre International de Valbonne

 

Farrokh Vakili, vous venez d’implanter un télescope au Centre International de Valbonne. Dans quel but ?

Cela fait partie de notre mission de diffusion de la culture scientifique auprès du grand public, et en particulier auprès des collégiens et des lycéens comme ici. Pour réussir, il faut s’en donner les moyens et simplement parler de la science ne suffit pas, il faut la pratiquer, afin de comprendre le parcours intellectuel et professionnel d’un scientifique pour arriver à un résultat.

Un télescope comme celui de Sophia Antipolis peut être utile pour la recherche ?

Absolument. L’utilisation de télescopes professionnels de 8 mètres de diamètre ne peut être que ponctuelle, tandis qu’un télescope de 40 cm comme celui-ci sert à faire des observations en continu des étoiles variables qui changent de diamètre. Ces observations alimentent des banques de données exploitées ensuite par des astronomes professionnels pour élaborer des théories et des modèles.

Aujourd’hui, l’objectif essentiel des astronomes, c’est de savoir s’il y a d’autres vies ailleurs que sur la Terre?

Pour nous, il y a deux questions essentielles. Tout d’abord, quelles sont les origines de l’univers qui est né il y a plus de 13 milliards d’années à l’issue d’une explosion géante ou l’énergie s’est transformée pour devenir de la matière. Le deuxième point est effectivement la recherche de la vie extra solaire. La première planète extra solaire a été découverte en 1995 par des observations spectroscopiques qui se sont déroulée pas très loin d’ici en Haute Provence. 16 ans plus tard, on est à 600 planètes extra solaires recensées. La vie y existe sans doute, mais ce serait bien d’apporter la preuve de son existence.

L’Observatoire de la Côte d’Azur occupe une place importante dans ces recherches ?

Nous sommes notamment impliqués dans la mission Gaïa qui va être lancée en 2013 par l’Agence Spatiale Européenne qui va occuper des milliers d’astrophysiciens pendant une dizaine d’années et dont le coût de mise en œuvre est de un milliard d’euros. Le responsable scientifique du consortium qui va analyser les données se trouve à l’Observatoire de la Côte d’Azur. Nous construisons également des instruments qui sont installés sur des télescopes géants dans les Andes chiliennes qui permettent d’observer les étoiles comme si nous regardions le soleil.

Il existe même un « modèle de Nice » en astronomie ?

Oui, nous faisons beaucoup de théorie sur la formation des systèmes planétaires et il y a une théorie qui sort de l’Observatoire, qu’on appelle le « modèle de Nice », qui explique complètement la constitution du système solaire. On a longtemps pensé que les planètes se trouvaient exactement où elles se trouvent aujourd’hui. Cette théorie est complètement fausse et notre modèle démontre qu’en fait, il y a migration des planètes qui naissent à de grandes distances et se rapprochent ou s’éloignent, ce qui fait que nous avons une zoologie d’étoiles ou de planètes qui sont extrêmement différentes. 

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