![]() bernard kleynhoff - conjoncture économique fevrier 2011.jpg Pour la première fois depuis son élection en début dannée à la présidence de la CCI Nice Côte dAzur, Bernard Kleynhoff a présenté mercredi les derniers chiffres de la conjoncture économique des Alpes-Maritimes, issus de lObservatoire SIRIUS. Des résultats pas encore définitifs concernant le dernier trimestre 2010, mais laissant déjà envisager une reprise de lactivité après une très mauvaise année 2009. Bernard Kleynhoff qui dégage pour nous les grandes tendances de léconomie azuréenne.
Finalement en 2010, les résultats de léconomie azuréenne ont été meilleurs que prévus ?
Oui, meilleurs que ceux que nous avions imaginés en début dannée 2010. Nous avons été plus vites dans certains secteurs et les chiffres ont été fortement impactés par la très bonne activité du bassin grassois. Cela tend aussi à redonner de la confiance dans lensemble du département et cela est positif.
Léconomie azuréenne nest pas pour autant totalement guérie, mais on va dans le bon sens ?
Oui, elle nest pas totalement guérie car nous navons pas encore retrouvé nos chiffres du 1er semestre 2008, mais tous les signaux vont dans le bon sens. La vraie mesure devrait se faire au second semestre 2011 lorsque lon commencera à le voir par lindicateur le plus parlant pour le grand public : la création demplois permanents.
Lanalyse sectorielle montre que cest lindustrie qui a obtenu les meilleurs résultats avec une croissance de son chiffre daffaires de 7% en un an ?
Oui, en fait la relance de notre économie passe linnovation et comme pour beaucoup linnovation passe par lindustrie, cela redonne à nos industriels lenvie daller de lavant, surtout quon a vu que certains pays émergents quon avait encensés, ne sont pas si performants lorsquon fait de vrais calculs.
Les résultats sont dabord tirés par les grosses entreprises ?
Oui, toujours. Nos acteurs principaux qui sont à linternational ont besoin dêtre en première ligne, mais ils entraînent derrière eux dans ce renouveau, tous leurs partenaires et leurs sous-traitants. On répercute ainsi à tout le monde les bienfaits de linternational.
Dans ce secteur industriel, il y a un bassin qui est particulièrement performant, cest celui du pays grassois. Comment expliquer ce phénomène ?
Il y a deux explications majeures : dabord la compétence des chefs dentreprise et de leurs collaborateurs. Mais surtout, il y a sur ce territoire des pôles dexcellence dans lesquels linnovation et la créativité font quon avance plus vite quailleurs.
Dans les autres secteurs du département, le BTP va mieux, mais le bâtiment souffre encore ?
Oui, lexistence de gros chantiers, comme ceux du Grand Stade ou du tramway, fait que le BTP commence à retrouver sa respiration, mais le bâtiment est toujours en décalage par rapport aux secousses de léconomie : il est pénalisé plus tard, mais il sort aussi plus tard de la crise. En fait, cest essentiellement le second uvre qui tarde à retrouver son second souffle, mais la situation devrait saméliorer au second semestre et ce secteur retrouver une activité proche de ce que lon a pu connaître dans les années où, comme on disait, tout allait bien.
Au final, les chefs dentreprise semblent avoir retrouvé le moral et les perspectives sannoncent plutôt roses pour 2011 ?
Oui, ils sont de nouveau optimistes, mais les chefs dentreprise ont un moral lié à du factuel. Sils ont retrouvé le moral, cest quils ont des éléments qui leur permettent de penser que lavenir sera un peu plus rose quil ne la été lannée passée et lannée davant.
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L'éco de la Côte.