Jumping de Cannes : le triomphe de Pénélope Leprevost

C’est au terme au terme d’une dernière ligne droite d’anthologie que Pénélope Leprevost est parvenue à prendre le meilleur sur les trois autres cavaliers (Rolf-Göran Bengtsson, Luciana Diniz et Maikel van der Vleuten) encore en lice dans le barrage du Grand Prix de Cannes. Un barrage magnifique au cours duquel chaque concurrent, non content d’effacer sans difficulté tous les obstacles du parcours, parvenait à améliorer le temps du cavalier précédent.

Avant de se qualifier pour ce barrage à quatre, ces 4 cavaliers avaient dû déjouer tous les pièges de ce Grand Prix de Cannes dont la première manche débuta par deux sans-faute réalisés par Jérôme Hurel et Jessica Springsteen, ce qui laissa penser un moment que le parcours était relativement facile. C’était en réalité un leurre car il s’avéra exigeant jusqu’au dernier obstacle dont furent victimes Rodrigo Pessoa et Philippe Rozier. D’autres grands noms du sport hippique restèrent également sur le carreau comme le numéro un mondial le britannique Scott Brash, la double vainqueur du Grand Prix de Cannes, l’australienne Edwina Tops-Alexander ou encore l’allemand Daniel Deusser. Au final, 11 cavaliers réussirent un sans-faute lors de cette première manche et se qualifièrent pour la seconde manche, accompagnés de 3 autres uniquement pénalisés pour dépassement de temps et des 4 meilleurs temps de ceux qui avaient commis seulement une faute.

Pénélope Leprevost au bout du suspense

Lors de la seconde manche, ils ne furent donc que quatre a réalisé un double sans-faute et à se qualifier pour ce barrage qui allait se révéler somptueux. C’est le néerlandais Maikel van der Vleuten qui passa en premier et qui établit le temps de référence en 39’’97. Seconde l’an dernier à Cannes et actuel leader du Longines Global Champions Tour, Luciana Diniz s’élança ensuite sur sa jument Fit For Fun qui boucla le parcours en 37’’97, plaçant la barre très haut pour les deux cavaliers restant. Ceci obligea Rolf-Göran Bengtsson à prendre tous les risques. Des risques qui s’avérèrent payants puisqu’au terme d’un parcours totalement maîtrisé sur son cheval expérimenté Casall Ask, le suédois réussit à prendre le meilleur sur la portugaise en signant un temps de 37’’82.

Battre ce temps paraissait presque être une mission impossible pour Pénélope Leprevost même si le public du stade des Hespérides souhaitait ardemment sa victoire. Celui-ci retint donc son souffle lorsque la française s’élança sur Ratina d’la Rousserie. Le suspense allait durer jusqu’à la fin de son parcours magnifique ponctué par une dernière ligne droite d’anthologie au cours de laquelle elle demanda un dernier effort à sa  jeune jument qui répondit présente et accéléra encore sur ses dernières foulées. Cela permit à la cavalière française de devancer Rolf-Göran Bengtsson de près d’une seconde en signant un temps époustouflant de 36’’86.

Le public cannois pouvait alors laisser exploser sa joie avant d’entamer un peu plus tard La Marseillaise, puis d’ovationner Pénélope Leprevost lors des traditionnels tours d’honneur de la gagnante. Une cavalière encore toute à sa joie lors de la conférence de presse durant laquelle elle expliqua que sa jument, qui n’avait jusque-là disputé que 4 épreuves de très haut niveau, ne devait pas initialement venir à Cannes. Cela aurait été dommage qu’elle ne vienne pas disputer ce Grand Prix, même si comme le révéla avec humour Pénélope Leprevost, pour remporter la victoire elle lui demanda pour la première fois d’accélérer sur l’obstacle ce qui réduisit à néant un travail d’apprentissage de plusieurs années axé sur un passage d’obstacles tout en maîtrise. 

Légende photos :

Le dernier saut victorieux de Pénélope Leprevost lors du Jumping de Cannes (DR © Jumping de Cannes)

Pénélope Leprevost et sa jument Ratina d’la Rousserie survolant l’obstacle (DR © Jumping de Cannes)

Pénélope Leprevost encore toute à sa joie en conférence de presse