Jouer Internet et la mobilité
Le campus devrait permettre de créer de nouvelles synergies et de renforcer les points forts de la technopole : la téléphonie mobile, l'imagerie médicale, Internet et les hauts débits.
La filière informatique de l'Académie de Nice est connue et reconnue, par contre la filière télécommunications est encore insuffisamment structurée et forte. Le développement des STIC, du fait de la convergence des domaines, dont Sophia Antipolis se veut être une des technopoles majeures au niveau européen (Telecom Valley), nécessite de doter le site d'un Campus regroupant les différentes institutions académiques et de recherche de ces domaines et ce quel que soit leur statut.Déjà un embryon de campusCeci permettra :- la création d'emplois nouveaux en favorisant le développement des entreprises présentes au travers du transfert de technologie (innovation)- de renforcer le pouvoir d'attraction du site de Sophia Antipolis et plus globalement de la région pour l'implantation de nouvelles entreprises- de compléter en PACA les filières existantes.Après l'implantation sur la zone de Saint-Philippe de l'INRIA puis des composantes de l'UNSA telles que l'IUT et l'ESSI, il s'est créé de fait un embryon de campus dédié à la société de l'information qu'est venue conforter l'installation de l'ESINSA, la construction du Restaurant Universitaire et tout récemment l'installation du laboratoire I3S (UNSA - CNRS). La logique enseignement et recherche voudrait que les autres institutions et les composantes de l'UNSA soient regroupées autour de ce pôle d'enseignement et de recherche.Les effets de la proximité géographiqueLa proximité géographique ne suffit pas à créer une collaboration mais elle facilite voire favorise les synergies. En effet, les collaborations peuvent et doivent se situer à plusieurs niveaux :- collaborations académiques permettant d'augmenter sensiblement l'offre de jeunes diplômés dans le domaine des STIC, en ne négligeant pas les aspects socio-économiques, juridiques et culturels ainsi que les formations diplômantes telles que les mastères, les mastaires nouvelle formule et une ' école doctorale ' ;- collaborations de recherche au travers de structures souples de projet (p.ex. : accord de coopération) ayant la masse critique, la pluridisciplinarité et la visibilité nécessaires pour attirer des scientifiques de haut niveau, des futurs docteurs ainsi que permettre la création et surtout la tenue régulière d'un ou de plusieurs colloques scientifiques faisant défaut dans la région ;- collaborations avec les entreprises avec la mise en commun des efforts des différentes institutions offrant aux entreprises une facilité d'accès aux enseignants et chercheurs du campus via un ' guichet unique ', pouvant comprendre la formation professionnelle continue, la formation permanente, la sous-traitance de travaux de développement technologique, le transfert de technologie innovante ainsi que la création d'entreprise de croissance.Ceci permettra de renforcer le site de Sophia Antipolis comme pôle majeur d'attraction dans le domaine des STIC en :- créant une masse critique ;- matérialisant une offre éducative complète allant du technicien jusqu'au docteur, en passant par l'ingénieur et les divers diplômes professionnels ;- disposant d'un potentiel de recherche pluridisciplinaire et en adéquation avec les entreprises et notamment les PME/PMI.De nouvelles synergies possiblesLes domaines en informatique, électronique et télécommunications qui pourraient être couverts par cette synergie nouvelle, seraient notamment les suivants :- les réseaux hauts débits (notamment Internet), les systèmes d'information et les bases de données, supports indispensables d'applications multimédias avec des collaborations possibles et souhaitables avec le pôle santé et le pôle environnement ;- la mobilité, phénomène en plein essor qui entraîne des modifications comportementales, socioculturelles en liaison avec les nouvelles technologies dont le futur standard UMTS, impliquant fortement l'ETSI implantée à Sophia Antipolis, constituant un atout majeur ;- l'observation et l'expérimentation des nouveaux usages des technologies de l'information, prolongement vers l'industrie des services et des contenus.- l'imagerie médicale, domaine d'application important des nouvelles technologies de l'information.Ces domaines bénéficient d'une très forte sensibilité des acteurs locaux et régionaux pour engager des recherches coordonnées avec l'industrie sur les nouveaux usages des STIC incluant les nouvelles techniques du contenu. Ces usages auront des incidences déterminantes par exemple sur le désenclavement des zones rurales, les communautés d'intérêts, les télé activités, le bureau portable, etc. avec une vision nouvelle des futurs métiers de l'âge de l'information.Un tel projet a été suggéré par le Conseil Economique et Social de Région et est souhaité par les institutions d'enseignement et de recherche au sein de l'association PERSAN ainsi que par les industriels représentés par l'association Telecom Valley, toutes deux initiatrices du projet de Campus.Concrètement, ce projet se décline sous trois formes différentes :- de nouveaux projets pédagogiques ;- la mise en place d'actions de recherche dans des domaines identifiés comme prioritaires, à savoir : Internet et systèmes d'information; Mobilité; Nouveaux usages; Imagerie médicale ;- la mise en place d'un Centre de ressources des technologies nouvelles, d'une structure d'animation et de relations extérieures commune à l'ensemble et des infrastructures nécessaires.