Du congrès du Front national qui s'est tenu à Nice en ce week-end pascal, la presse aura retenu principalement deux choses. La première, c'est la petite guerre qui s'est menée entre deux courants, celui des "modernes" représenté par Marine Le Pen et celui des "traditionnalistes" de Bruno Gollnisch. Des affrontements internes qui se sont traduits par un recul de Marine Le Pen lors des élections au comité central (elle est passée de la 10ème à la 34ème place) tandis que Jean-Marie Le Pen, dans son discours final hier lundi, décidait quand même de nommer sa fille au poste de vice-président, la faisant ainsi entrer au bureau exécutif du parti (voir dans Libé l'article "Marine Le Pen renflouée par son père").
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Le second point retenu concerne tout particulièrement la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Le leader historique du FN a rappelé, jour pour jour après le 21 avril 2002 et son accession surprise au second tour de la Présidentielle, que la conquête de la PACA lors des régionales de 2004 représente désormais son objectif central. Jean-Marie Le Pen, comme le note Yahoo! (voir l'article de Gérard Bon, "Le Pen veut faire de la région PACA un tremplin présidentiel"), va essayer d'être élu à la région pour ensuite briguer de nouveau l'Elysée en 2007. "Les stratèges du mouvement ont insisté sur l'importance stratégique de la région PACA, qui pourrait servir de "laboratoire" au président du FN en vue de la bataille présidentielle", note Yahoo!. Et de rappeler que, "lors du premier tour du scrutin présidentiel de 2002, le dirigeant frontiste était arrivé en tête des candidats à l'élection présidentielle avec 23,35% des suffrages, contre 18,92% à Jacques Chirac et 13% à Lionel Jospin. Au second tour de la présidentielle, Jean-Marie Le Pen avait encore amélioré son audience avec 27,69% des voix". En 2004 il aura à affronter une liste socialiste conduite à nouveau par Michel Vauzelle et la liste UMP de Renaud Muselier avec Jean-Claude Gaudin. Un affrontement en PACA qui, désormais, a pris une ampleur nationale.
