Jean-Marc Bournazel : les ambitions de Kanbay France
Kanbay a de grandes ambitions pour son nouveau site de Sophia Antipolis : il compte en faire, d'ici quelques années, son centre de compétence mondial pour le commerce électronique
Kanbay, une société indo américaine, a fêté récemment son implantation au CICA de Sophia Antipolis. Cette start-up internationale (elle a été fondée en 1987 et a son siège à Chicago) a développé une façon de travailler très moderne. Elle va chercher les compétences là où elles se trouvent, que ce soit aux Etats-Unis, en Inde, en Grande-Bretagne ou en France et s'est attachée à coordonner, via les réseaux, les activités de chacun de ses groupes de travail planétaires. A Sophia Antipolis, son nouveau site est dirigé par quelqu'un que la technopole connaît bien et apprécie : Jean-Marc Bournazel, adjoint à Valbonne, qui a eu d'importantes responsabilités au sein de VLSI et de Compass, deux compagnies du secteur de la microélectronique installées dans la technopole. Pourquoi Kanbay, société indo américaine, est-elle venue s'installer à Sophia Antipolis? Jean-Marc Bournazel :'C'est la rencontre d'un site et d'une personne. Dileep Nath, un des trois fondateurs, directeur du centre de l'Inde, à Pune, était venu l'an dernier dans la technopole à l'occasion d'une conférence qui se déroulait à la fois sur Sophia Antipolis et Paris. Il avait été émerveillé par le cadre international du parc sophipolitain et avait trouvé que cela était tout à fait dans l'esprit de Kanbay.Ce fut le premier déclic. Le second, c'est celui de ma rencontre avec Kanbay. Ayant été mis en contact avec le groupe à la fin de 1998, j'avais eu l'occasion de faire part de mon expérience de travail en multisites, un des concepts forts de Kanbay. Employé par VLSI et Compass sur Sophia Antipolis, j'avais eu des missions qui se conjuguaient sur les sites de Moscou, d'Hyderbadad (Inde), de San José dans la Silicon Valley et de Sophia Antipolis. Cette expérience multisites a plu à Kanbay. Tout est allé très vite ensuite. En novembre 1998, j'allais les rencontrer en Inde; en décembre 1998, un nouveau rendez-vous avait lieu à Chicago et la décision d'implantation à Sophia Antipolis était prise en janvier 1999.' Quelles seront les activités développées dans la technopole? Jean-Marc Bournazel :'Le site de Sophia tournera sur trois compétences. La première : le commerce électronique au sens global. Kanbay fait de l'e-business depuis 10 ans et a développé dans ce domaine un savoir-faire remarquable. La seconde : les applications télécoms (services clients, facturation, etc.). Il y a une forte demande des opérateurs de télécommunications en ce sens. L'avenir, c'est un client qui, par Internet, pourra changer sa configuration en ligne et se mettra, par exemple, sur un forfait de 3 heures. Nous traitons également les applications de satisfaction de clientèle. C'est nouveau dans les télécoms, mais c'est important également en e-business, en service clients, avec des systèmes de plus en plus sophistiqués et surtout adaptatifs.Le troisième pôle : la maitrise de systèmes de paiement global (cartes de crédit, cartes à puces avec toutes les applications télécom).' Le site Kanbay de Sophia est-il appelé à grandir? Jean-Marc Bournazel :'Nous serons dix personnes avant la fin de l'année 1999. Puis 20 ou 30 avant la fin de l'année 2000 (en juin 2000 Kanbay sera mis en bourse au Nasdaq, ce qui apportera des capitaux pour le développement de la société). Sophia Antipolis, dans cette stratégie forte de développement, devrait devenir le centre d'excellence mondial de la société pour le commerce électronique. Les effectifs pourraient alors monter de 150 à 200 personnes d'ici trois ou quatre ans.'