Jacques-Olivier Piednoir : la microélectronique de SAME 99
'Les organisateurs comme les intervenants sont issus du milieu des entreprises: nous avons la chance que tous les grands noms de la microélectronique soient réunis à Sophia.'
Same 99 a commencé jeudi 21 octobre au CICA de Sophia Antipolis. Mais la grande journée publique, celle qui sera ouverte à tous et qui devrait réunir environ 400 spécialistes de la microélectronique, aura lieu vendredi 22 octobre. Jacques-Olivier Piednoir, directeur de Cadence, a été l'une des chevilles ouvrière de cette manifestation qui en est à sa seconde édition. Il en présente les grandes lignes.Quelles sont les nouveautés par rapport à la première édition l'an dernier? Jacques-Olivier Piednoir :Nous retrouverons cette année ce qui fait l'originalité de SAME. Regardez en Europe : pratiquement tous les forums sur la microélectronique sont animés par des universitaires. Ici, les organisateurs, comme les intervenants sont issus du milieu des entreprises. Nous avons la chance que sur Sophia Antipolis soient réunis tous les grands noms de la microélectronique et de la CAO (Conception assistée par ordinateur) : Infineon (ex-Siemens semi-conducteurs), IBM, Texas Instruments, Conexant (ex-Rockwell), VLSI, Aventi, Mentor, Cadence, Euromips, Synopsys, Vériphia, etc..La grande originalité de cette édition, c'est d'avoir introduit une journée de tutorial (celle de jeudi). Il s'agit de présentations plus approfondies qui sont faites par des experts et qui sont données sous la formule d'atelier. Ce sont des gens qui ont un nom (dont un professeur venu spécialement de Berkeley) et qui viennent présenter un sujet qu'ils connaissent.Les thèmes qui seront abordés vendredi ? Jacques-Olivier Piednoir :Si l'on regarde aujourd'hui ce qui se passe pour le pôle microélectronique sophipolitain, on s'aperçoit que le sujet le plus porteur est celui des télécommunications mobiles. L'Europe n'a ni Intel, ni AMD. Mais elle est leader sur le téléphone mobile. C'est donc ce thème qui a été privilégié.Que pèse, à l'échelon européen, le pôle microélectronique de Sophia Antipolis ? Jacques-Olivier Piednoir :Si l'on regroupe la conception et la CAO, ce sont environ 500 ingénieurs qui travaillent dans ce secteur (150 à VLSI, 100 à Infineon, une trentaine à Cadence, 40 sur Aventi, plus de 200 chez TI, etc.). Certes, il n'y a pas de fabrication, de production sur Sophia comme cela existe sur le Rousset, à Grenoble, Paris ou en Irlande.Mais, pour la conception et la CAO, le pôle sophipolitain est de tout premier plan en Europe. C'est de plus un pôle où l'on retrouve à la fois des entreprises européennes et américaines. Et en ce domaine, il n'y a pas d'équivalent en Europe.Ce qu'il faut aujourd'hui au pôle sophipolitain, c'est d'assurer sa visibilité. Une manifestation comme SAME a été lancée aussi dans ce but.'