Initiative Riviera Technologies a soufflé ses deux bougies
La démarche lancée par des chefs d'entreprise azuréens avec la CCI Nice Côte d'Azur pour le développement du high tech azuréen a permis des avancées sur la mise en place de clusters technologiques, sur le rapprochement avec Marseille et a contribué à fédérer les énergies.
Ce qu'Initiative Riviera Technologies a changé ? D'abord les mentalités. C'est ce qui ressort de ce bilan du 2ème anniversaire qui a été fait en présence d'environ deux cents chefs d'entreprises et de responsables économiques du département l'autre soir au Palais de la Méditerranée de Nice. La démarche fédératrice et consensuelle en faveur du développement du secteur azuréen des hautes technologies est désormais dans tous les esprits. Engagée il y a un peu plus de deux ans par des chefs d'entreprise azuréens avec le soutien de la Chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur, elle a notamment inspiré la nouvelle politique économique du président du Conseil général. Elle a également permis de faire passer largement un message : désormais, les hautes technologies font jeu égal, en terme de chiffre d'affaires, avec le secteur du tourisme (6 milliards d'euros chacun). La Côte d'Azur a ainsi la chance aujourd'hui d'éviter l'écueil de la monoculture en disposant de deux véritables piliers économiques.Concrètement, IRT a également permis de belles avancées. Comme l'a rappelé Jean Zieger, président du comité de pilotage de la démarche, l'opération avait été lancée sur trois ans. Au cours de ces deux premières années, des avancées ont été obtenues notamment dans trois directions. "IRT a réussi à fédérer les énergies. Il y a maintenant plus de "rameurs" que de "barreurs". En second lieu, la démarche de pôles de compétences et de clusters est en marche. Troisième point : il y a une réussite de l'action régionale. Il y a trois ans, nous sortions peu du département. Maintenant, les liens avec Marseille se sont noués."Et maintenant ? "Pour 2004-2005, nous allons continuer la démarche de cluster qui a été engagée. Nous allons également poursuivre le rapprochement avec Marseille mais nous mettrons la priorité sur l'Europe et les PME (les PME n'ont pour l'instant qu'un accès trop limité aux fonds européens). Un focus particulier d'autre part sera fait sur l'Italie. Nous allons également travailler sur une vision du futur des Alpes-Maritimes dans une région innovante et sur les liens entre la recherche publique et les entreprises."Ce bilan des deux ans d'IRT fut également émaillé de nombreuses interventions de chefs d'entreprise ou de représentants d'institutions régionales. Le professeur Michel Ladzunski a rappelé la vitalité de la recherche publique azuréenne dans les sciences du vivant. Colette Robert, Pdg d'Arkopharma, Eric Marée, Pdg de Virbac, Mir Nezam, directeur d'Allergan France, Jean-Jacques Romatet, directeur général du CHU de Nice, Jean-Michel Rabasse, directeur de l'Inra, Véronique Castelo, Pdg de Kaerys ont dressé les forces et les faiblesses de la Côte dans ce même secteur des sciences du vivant. Jacques-Olivier Piednoir, président de SAME, Jean-Marc Djian, président de la Telecom Valley, Georges Kayanakis, Pdg d'ASK ont également rappelé les atouts de la Côte (climat, aéroport, laboratoires de recherche), mais également ses faiblesses (logement, infrastructures routières). Autant de personnalités qui illustraient par ailleurs la richesse des entreprises high tech azuréennes.Pour le président de la CCI, Francis Perugini, la machine est désormais lancée et l'on verra si à l'issue de la troisième année il faudra continuer. Mais d'ores et déjà IRT fait école puisque la CCI Nice Côte d'Azur essaie de faire le même travail pour le secteur du tourisme, où là aussi l'innovation reste un maître-mot.