Comment se porte le marché immobilier dans les Alpes-Maritimes ? Le site Seloger.com en donne un aperçu à travers un état des lieux qu’il vient de publier. Pour le premier site français d’annonces immobilières, la Côte d’Azur continue à faire de la résistance. Alors que le marché immobilier français tend à s'apaiser, avec une tendance générale à la stabilisation des prix, certaines zones résistent à la morosité grâce à une attractivité accrue, note-t-il. Et c'est le cas dans les Alpes-Maritimes, qualifié de “marché d’exception” où les prix continuent de monter. (Photo WTM).
Les Alpes-Maritimes au 3ème rang des départements les plus chers de France
Depuis plus de cinq ans en effet, le département des Alpes-Maritimes enregistre des hausses continues de prix sur le marché immobilier. Les appartements ont vu leur valeur grimper de 17,4 %, tandis que les maisons ont connu une progression de 14,9 %. Résultat : le prix moyen au m², toutes typologies confondues, atteint désormais 5 234 €/m². Ce qui positionne les Alpes-Maritimes au troisième rang des départements les plus chers de France, juste derrière Paris et les Hauts-de-Seine. En regard, le Var atteint 4 441 €/m² et l’ensemble de la région Sud (4 117 €/m² en moyenne).
A contre-courant, les prix ont reculé à Menton
Dans le département, sur un an, les prix ont continué à monter : +4,1% pour les maisons et +2,1% pour les appartements. Une dynamique qui concerne surtout les grandes villes comme Nice et Cannes mais pas forcément l’ensemble du territoire. “Ainsi, à Cannes, le prix moyen des appartements s’est élevé de 2,2 % sur un an. À Nice, la hausse est légèrement plus marquée, atteignant +2,5 %. À l’inverse, certaines communes comme Menton voient leurs prix reculer : les appartements y ont perdu 4,4 % sur la même période”, note encore Seloger.com.
Cannes illustre la dualité du marché immobilier azuréen
Cannes illustre la dualité du marché immobilier azuréen. Le prix moyen élevé (6 912 €/m² pour une maison et 5 951 €/m² pour un appartement) couvre de grandes disparités avec des quartiers qui atteignent des sommets (Mouré Rouge affiche un prix moyen de 9 368 €/m², La Croisette 9 247 €/m² et La Californie 7 586 €/m²), quartiers qui attirent une clientèle fortunée souvent internationale. En revanche, d’autres quartiers plus excentrés restent loin de ces sommets comme Ranguin (3 609 €/m²), Bocca Centre (4 222 €/m²) ou Carnot (4 407 €/m²).
Nice : entre Mont Boron et l'Ariane, le grand écart
A Nice l’écart entre quartiers est encore plus grand. En moyenne sur l’ensemble de la ville les prix restent également élevés avec 5 139 €/m² pour les appartements et 5 547 €/m² pour les maisons. Mais cette moyenne cache de grandes disparités avec dans la fourchette haute un prix moyen de 8.129 €/m², pour le Mont Boron, le plus cher, suivi de la Rue de France (6 871 €/m²) et le quartier Médecin (6 320 €/m²) et dans la fourchette basse de 2 011 €/m² pour l’Ariane, le plus abordable, ou encore de 2 988 €/m² pour Roquebillière ou 3 558 €/m² pour Pasteur.
Des délais de vente qui s'allongent
Si la tendance depuis le début 2025 reste bonne, le processus d’achat semble plus réfléchi qu’auparavant note encore le site. Les délais de vente s’allongent, passant à 87 jours contre 80 l’année précédente. La phase de négociation est également plus longue, ce qui traduit un marché moins impulsif qu’en période post-Covid. Mais la Côte reste la Côte avec des biens d’exception qui continuent de tirer le marché vers le haut.