Immobilier : la petite embellie se maintient
Si ce n'est pas encore le grand soleil, la petite embellie ressentie fin 2014, s'est maintenue sur le premier semestre 2015 ont constaté les professionnels réunis par l'Observatoire Immobilier d’Habitat : les ventes sont en hausse sur les marchés du neufs et de l'ancien, les prix ont légèrement baissé mais ne se sont pas écroulés et les taux d'intérêt sont restés à des niveaux historiquement bas. Restent cependant encore quelques réserves.
Ce n'est pas encore le grand soleil pour les professionnels de l'immobilier. Mais la petite embellie, déjà ressentie lors du dernier semestre 2014, se maintient avec des ventes qui s'améliorent dans le neuf comme dans l'ancien, des prix qui continuent de s'éroder légèrement sans toutefois craquer et des taux d'intérêt qui restent à un plancher historique. Ce constat est celui qu'ont fait les professionnels du secteur de l'immobilier azuréen réunis par l'Observatoire Immobilier d’Habitat lors d'une conférence de presse sur le bilan du 1er semestre et les-perspectives 2015. Sur la photo ci-dessus, de gauche à droite Frédéric Pelou (FNAIM), Yves Fasanaro, Caisse d’Allocations Familiales des Alpes-Maritimes, Jean-Marie Ebel, Président de l’Observatoire Immobilier d’Habitat Côte d’Azur, Philippe Gautier (FBTP), Michel Puy (Fédération des Promoteurs Immobiliers) et Patrick Poncet (Banque Populaire Côte d’Azur).
Embellie sur le marché du neuf
Pour Jean Marie Ebel, président de l'Observatoire immobilier, le marché du logement neuf semble connaître une embellie en ce premier semestre 2015. Toutefois, estime-t-il, il convient de nuancer ces résultats. "En effet, le rebond des mises en vente (+54%) et en parallèle l’augmentation des transactions de près d’un tiers sont à considérer par rapport aux très mauvais résultats enregistrés au premier semestre 2014, où, rappelons-le, le niveau des ventes se situait à un niveau historiquement bas."
"Sur 4 trimestres consécutifs (année glissante), si l’offre nouvelle affiche +25%, ce dont il faut se réjouir, les ventes quant à elles ne progressent que de 3%... Le nouveau dispositif Pinel a relancé l’intérêt des acquéreurs pour l’investissement locatif, ce qui pour l’essentiel explique cette amélioration du marché. Des difficultés subsistent néanmoins, au premier rang desquelles un volume des permis de construire et des mises en chantier en recul". Ce qu'il est possible de constater à travers les graphiques de l'OIH.
Hausse de 11% du nombre de reventes
Le marché de la revente affiche également un meilleur score qu’au premier semestre 2014, avec un volume des biens revendus en hausse de 11% (5.075 transactions au 1er semestre 2015 contre 4.778 au 2ème semestre 2014 et 4.556 au 1er trimestre 2014, l'un des points bas de la décennie). En parallèle, le niveau de prix se maintient à un niveau très légèrement au-dessous de la barre des 4.000 euros : 3.886€ le m2 à comparer avec son plus haut du 1er semestre 2012 à 4.094€.
Pour Frédéric Pelou, président FNAIM Côte d'Azur, ces résultats s'expliquent par une resolvabilisation des primo-accédants, avec des taux d'intérêts bas, mais surtout des banques qui acceptent des crédits avec 10% d'apport (contre 30% souvent auparavant) et à une reprise de l'investissement locatif "malgré les mauvais signes de la loi ALUR". "D'autre part, depuis six mois, les agences enregistre un retour d'intérêt pour les résidences secondaires, un marché qui était pratiquement bloqué". Il s'agit de petites surfaces (studios et 2 pièces) avec des retraités ou futurs retraités qui investissent pour s'installer sur la Côte.
Les regards sur Nice Méridia et la ZAC de l'Arénas
Quant aux perspectives, sur Nice, elles s'ouvrent du côté de Nice Méridia et de la ZAC de l'Arenas qui, pour Jean-Marie Ebel, sont stratégiquement bien orientés et présentent du potentiel. D'autant plus que l'on commence à parler équipement public avec la création d'un groupe scolaire à Nice Méridia. La clé pour dynamiser l'immobilier dans ce qui sera le cœur de la future technopole niçoise.