Immobilier : la Métropole annonce une nouvelle taxe foncière
L'augmentation de la taxe foncière, celle payée par les propriétaires, va-t-elle venir compenser la diminution progressive de la taxe d'habitation ? La tentation est grande pour les collectivités locales. Dans ce sens la Métropole Nice Côte d'Azur vient d’ouvrir une porte. Hier lundi, à l'occasion de la présentation du nouveau plan d'investissement de la Métropole qui réunissait les 49 maires des communes de Nice Côte d'Azur, son président Christian Estrosi, maire LR de Nice, a annoncé la création dès octobre d'une nouvelle taxe foncière pour les propriétaires. Ce nouvel impôt métropolitain de 6,4 % sur le foncier bâti, qui viendrait s'ajouter aux parts communales et départementales déjà payées, doit encore être validé lors d'un futur conseil métropolitain. Mais il fait évidemment déjà débat.
Pour les services de la métropole, cette nouvelle taxe d'un montant global de 63 M€ (120 € par an en moyenne supplémentaires pour chaque foyer redevable de la taxe foncière) serait plus que compensée par une baisse de 10 M€ de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et la suppression annoncée par le gouvernement de la taxe d'habitation pour un montant de 69 M€. Un différentiel de 19 M€. Mais ce ne seraient pas les mêmes qui paieraient et surtout, comme l'ont fait valoir plusieurs élus, il s'agit de l'introduction d'un impôt supplémentaire pour les habitants de la métropole. Un de plus.
Eric Ciotti, député, ancien président du Département, est monté immédiatement au créneau. Il a exprimé dans l'après-midi, lors d'un point presse, sa "plus vive opposition" et a demandé solennellement à Christian Estrosi de renoncer à cette nouvelle taxe. Sur fond de duel, déjà commencé, pour la conquête de la mairie de Nice en 2020, l'ancien bras droit du maire de Nice, a rappelé les promesses faites de ne pas augmenter les impôts et a dénoncé une augmentation inconsidérée des dépenses publiques de la Métropole et un alourdissement de sa dette. Ambiance.