Immobilier Côte d'Azur : la lente décrue des prix se poursuit
Présentés par la Fnaim, les chiffres de l'immobilier azuréen au 2ème trimestre 2014 affichent des prix en très légère baisse par rapport au 2ème trimestre 2013 dans une fourchette allant de -0,7% à Nice jusqu'à -1,8% à Antibes. Mais cela sur des niveaux qui restent très élevés : 4.136€ le mètre carré en moyenne à Nice et jusqu'à 4.657€ à Cannes.
Pas de crash, mais une très lente baisse des prix qui se poursuit : c'est ainsi que peut se résumer la situation de l'immobilier azuréen au 2ème trimestre telle que l'a décrite la Fnaim Côte d'Azur en début de semaine. Une situation que l'on retrouve d'ailleurs un peu partout en France avec des tendances plus ou moins prononcées (seul Paris connait une très légère remontée des prix). Les chiffres de l'immobilier azuréen du 2ème trimestre 2014 par rapport au 2ème trimestre 2013 sont ainsi en léger retrait sur tous les bassins immobiliers azuréens : -0,7% à Nice sur un prix moyen de 4.136€ le mètre carré (avec un délai d'écoulement qui s'est amélioré passant de 137 jours en 2013 à 94 jours en 2014), -0,8% à Menton (prix moyen de 4.573€, -1,2% à Cannes (4.657€)et -1,8% à Antibes (4.399€) qui connait ainsi la baisse la plus prononcée.
Un marché qui tourne essentiellement sur les résidences principales
Des baisses sommes toutes minimes alors que dans la décennie 2000, les prix avaient doublé et que certains experts pronostiquaient en 2010 des baisses à venir de l'ordre de 15 à 30%. Rien de tel jusqu'à présent. Le marché immobilier n'en tourne pas moins au ralenti.
Sur la Côte, selon Frédéric Pelou, président de la Fnaim 06, les ventes se font aujourd'hui sur les résidences principales avec des actifs qui se retrouvent solvabilisés à travers des taux d'emprunt toujours au plus bas (2,5% sur 15 ans). Mais l'on ne voit plus guère d'investisseurs qui achètent pour louer, ni de clients pour les résidences secondaires, un marché qui s'est carrément effondré.
La loi ALUR rend plus complexe les ventes immobilières dans les copropriétés
Ce point d'étape sur le marché immobilier azuréen a été aussi l'occasion de revenir sur la Loi ALUR et de rappeler la position des professionnels à ce sujet. "Ce que nous redoutions se traduit dans les faits : à savoir que la Loi ALUR rend plus complexe et plus long le délai de conclusions des ventes immobilières dans les copropriétés", souligne Frédéric Pelou. "Un comble pour une Loi sensée résoudre la crise du logement !"
Et d'exprimer ses regrets face à "l'allongement des délais de vente en copropriétés généré par la Loi ALUR, dont la volonté d'information de l'acheteur ne tient aucun compte des réalités pratiques". Aussi, la Fnaim espère que la nouvelle Ministre du Logement remplacera tous ces documents par la fiche synthétique de la copropriété, qui est pour l'instant renvoyée à un décret à paraître. La fédération d'autre part, attire l'attention des professionnels sur la modification des règles d'urbanisme (avec notamment la suppression du COS), à priori plus favorables à la constructibilité mais qui rendent les estimations des villas et des terrains à bâtir beaucoup plus risquées à réaliser.
Une série de réunions programmées pour informer les professionnels de l'immobilier
Pour mieux informer les professionnels, La FNAIM Côte d’Azur a planifié plusieurs réunions au cours du mois de juillet dans chaque grande commune, de 17 h à 19h30. Après Menton et Nice, les prochaines réunions sont programmées à Antibes (lundi 7 juillet – Hotel Ambassadeur Juan Les Pins), Cannes (mercredi 9 juillet, novotel Monfleury – Avenue Montfleury) et Grasse (mardi 15 juillet – lieu à confirmer).