Il manquera 36.500 informaticiens en 2002
La pénurie de main d'œuvre guette dans les NTIC alors que les secteurs informatique, centres d'appel et télécommunications enregistrent une croissance des effectifs.
Nous avançons vers une pénurie de main d'oeuvre dans les NTIC (Nouvelles technologies de l'information et de la communication). C'est ce que montrent les chiffres du ministère de l'Emploi que reprend la 10ème lettre de 'Temps Réels' une association proche du Parti Socialiste. Attribuant cette pénurie aux effets combinés de la croissance et des 35 heures, la lettre passe en revue les différents secteurs qui subissent le phénomène. Elle utilise pour cela des sources aussi diverses que Le Monde ou des sites d'informations spécialisés.Informatique, centres d'appel et télécommunications connaissent un mouvement de croissance des effectifs. La pénurie se fait sentir essentiellement au niveau des informaticiens et des ingénieurs avec un manque prévisionnel de 36.500 informaticiens en 2002 et de 61.000 en 2005. Cette prévision explique les embauches d 'ingénieurs des pays émergents ainsi que la course au débauchage des salariés de concurrents.Cette lettre trace encore deux autres évolutions notables :- le regain d'embauche pour les diplômés des grandes Ecoles avec un taux de chômage établi à 1% pour les diplômés de 1995.- le changement d'attitude des entreprises qui doivent maintenant adopter un discours qui puisse convaincre les candidats de travailler pour elles et doivent notamment avoir de plus en plus recours aux cabinets de recrutement. Avant la France, les Etats-Unis et le Canada ont déjà pris la mesure du phénomène puisque le nombre de visas H-1 (visas pour les étrangers qualifiés) a sensiblement augmenté. De 65.000 en 1998 à 115.000 en 1999 et 2000, il passera à 107.500 en 2001 pour retomber au niveau initial en 2002.A l'identique, la lettre constate l'ouverture des frontières françaises aux jeunes diplômés étrangers. Des directives gouvernementales recommandent en effet de ne plus refuser de régularisation à des étrangers au motif de la situation de l'emploi.