Le quotidien Les Echos a révélé en début de semaine un vaste plan de restructuration de l'organisation européenne d'IBM. Baptisé "Atlantique" ce projet, qui devrait être prochainement présenté en comité de groupe européen, prévoit de réduire le nombre de régions géographiques de la zone EMEA (Europe-Middle East & Africa). De cinq zones actuellement, IBM passerait à deux. Une réorganisation qui permettrait à Big Blue de diminuer fortement le nombre de postes de gestion à hauts salaires (situé à Paris, le siège EMEA compte près de 900 personnes) et à les remplacer par des fonctions "facturables" (commerciaux, consultants, etc). "Le géant de l'informatique envisagerait de diviser par deux le nombre de cadres affectés aux fonctions centrales, note ainsi 01net.com à propos de cette réorganisation ("IBM prêt à jouer aux chaises musicales avec ses salariés européens").
La France, le Royaume-Uni et l'Espagne constitueraient ainsi un premier groupe avec l'Italie, le Portugal et l'Afrique du Nord, et l'Allemagne, associée aux pays restants, le second. Outre le fait que cette réorganisation supprimerait de nombreux postes, elle atténuerait aussi le poids d'IBM France en Europe et renforcerait celui de la filiale britannique. D'où aussi en France, la crainte d'un durcissement à l'anglo-saxonne des règles sociales. Une réorganisation qui doit être suivie de très près au centre de recherche d'IBM La Gaude qui compte environ 800 salariés.
