Luc Tournaire, Pdg de Tournaire SA, lors de l'ouverture en octobre 2011 de la nouvelle usine à Pégomas de sa filiale Tournaire Solaire Energie.
Même si la société Tournaire Solaire Energie a été dissoute mardi 25 septembre, Tournaire à Grasse n'en continue pas moins son activité dans le photovoltaïque, diversification qu'il avait lancée dans une nouvelle usine à Pégomas, début octobre 2011, il y a tout juste un peu moins d'un an. C'est ce que la société a voulu préciser dans un communiqué, pour éviter toute confusion risquant d'affoler clients et fournisseurs alors que certains médias avaient été jusqu'à parler de liquidation pour Tournaire Solaire Energie.
Chacun sait qu'en 2012, le secteur photovoltaïque n'a pas été à la fête en France, comme en Allemagne, rappelle la société. "Dans ce contexte difficile, Tournaire S.A a simplement choisi de changer l’organisation de sa filiale photovoltaïque afin de poursuivre son activité de manière qualitative, dans l’esprit des différents départements de l’entreprise Tournaire. C’est pourquoi nous avons décidé de dissoudre Tournaire Solaire Energie sans liquidation. Nous poursuivons donc notre activité photovoltaïque, qui reste un secteur de présent et d’avenir."
La production de modules photovoltaïques devient ainsi la 3ème activité de Tournaire SA, pilotée par Luc Tournaire, au même titre que l’emballage et l’équipement. Du même coup, le groupe grassois se sépare de son partenaire espagnol, la société Hélios Energy Europe, avec lequel il avait lancé la filiale photovoltaïque. L'intérêt de cette opération d'intégration ? Mieux utiliser les ressources humaines (une quinzaine de salariés pour Tournaire Solaire Energie) en jouant sur les autres branches d'activité et préserver ainsi les forces vives (emploi et outil industriel) alors que l'activité solaire est dans les eaux basses.
L'objectif a donc été de faire face plus facilement à la période actuelle très difficile alors que les Chinois inondent le marché européen de panneaux photovoltaïque à bas prix. Pour l'exemple, l'Allemagne, longtemps montrée en exemple pour son dynamisme dans le solaire a beaucoup souffert également. Ainsi, six fabricants de panneaux solaires allemands ont, depuis 2011, dû entamer une procédure d’insolvabilité dont Q-Cells qui fut pendant longtemps le fleuron de ce secteur. Et si la Communauté Européen a engagé un bras de fer avec la Chine sur l'exportation des panneaux solaires, aucune décision ne devrait intervenir avant fin 2013. D'où la nécessité de s'organiser en conséquence face un hiver solaire qui risque de durer quelque temps.
