Grasse : la filière azuréenne du NewSpace se structure

Une centaine d’acteurs régionaux de l’industrie spatiale (startups, PME, grands comptes, instituts de recherche) ont participé aux 2èmes “Journées du NewSpace -Région Sud) au CERGA de Grasse. Objectif : structurer une filière azuréenne du NewSpace en plein développement.

NewSpace à Grasse signature convention

Dans la foulée du lancement en mai dernier de SUD Connect by CNES au Business Pôle de Sophia Antipolis, une nouvelle confirmation de l’essor de la filière spatiale azuréenne a été donnée avec la 2ème édition de la “Journée du NewSpace – Région Sud” à Grasse. Elle se tenait le 6 novembre dernier dans les locaux du CERGA (Centre d’Études et de Recherches Grasse-ACRI) et a réuni une centaine d’acteurs régionaux (startups, PME, grands comptes, instituts de recherche). (Photo WTM : la signature de la convention par Benoît Hancart, président du SAFE Cluster et le Colonel Pierre Queant. Sur la tablette devant eux, la maquette tailler réelle du nano satellite INSPIRE-SAT 7 lancé récemment).

Une convention NewSpace-Défense

Un objectif majeur pour cette journée organisée par ACRI-ST, que préside Odile Fanton d’Andon, en association avec le pôle de compétitivité SAFE et le CNES : structurer l’écosystème spatial régional, le renforcer en multipliant les synergies et faire naître de nouveaux projets. L’occasion aussi d’une signature de convention entre le Commandement de l’Espace représenté par le Colonel Pierre Queant et le nouveau président du Pôle Safe, Benoît Hancart, la défense s’intéressant aux possibilités ouvertes par le NewSpace.

La "démocratisation" de l'espace 

Mais pourquoi le NewSpace ? Pour Loïc Chanvillard, délégué AM de Safe Cluster, le NewSpace a changé la donne. Il est venu démocratiser l’espace et l’accès aux technologies spatiales, un domaine qui pendant longtemps était réservé exclusivement aux Etats. En regard des gros satellites, d’un coût de plusieurs centaines de millions d’euros lancement compris, des nano satellites peuvent désormais être mis en orbite comme INSPIRE-SAT 7 dont un exemplaire trônait sur l’estrade et auquel ACRI-ST est associée pour l’analyse des données. De la taille d'une boîte à chaussures, leurs coûts descendent à plusieurs centaines de milliers d’euros, lancement compris également. Cher, mais désormais abordable pour le privé.

La filière azuréenne du NewSpace en plein développement

A côté des grands acteurs régionaux de l’espace traditionnel comme Thales Alenia Space à Cannes, des entreprises comme Sophia Engeniering, Luxcarta, Acri, Azuria, SpacePharma se sont engouffrées dans la brêche et se sont développées depuis trois ou quatre ans. Elles peuvent s’appuyer sur des centres de recherche comme l’IRT Saint Exupéry, l’Ecole des Mines, l‘Inria, le 3IA. La montée de la filière spatiale azuréenne a été aussi conforté par une présence du numérique de plus en plus forte. Il joue un rôle de toujours plus essentiel dans tous les maillons de la chaîne. Il assure le traitement de données toujours plus massives, est essentiel dans les stations sol comme dans les télécommunications, optimise la construction des satellites et de la cohorte des instruments placés en orbite. De quoi assurer à la filière azuréenne du NewSpace quelques belles années à venir.

 

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NewSpace à Grasse salle

Photo WTM : une centaine d'entreprises et de centre de recherche régionaux réunis pour ces deuxième journées du NewSpace

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