Le ton monte entre la ville de Nice et Urban Renaissance, l'exploitant de la Gare du Sud. Il faut dire que la halle gourmande, inaugurée en fanfare en 2019, n'a aujourd'hui plus grand-chose de gourmand, voire d'appétissant et de festif. Depuis la liquidation judiciaire du gestionnaire, sous-traitant de l'exploitant, l'immense espace se trouve au trois quart vide. Pour sortir de cette situation qui perdure, Christian Estrosi, maire de Nice, menace aussi Urban Renaissance d'une résignation du bail pour faute. (Photo DR : le dessin qui avait illustré le projet de halle gourmande en 2019 est loin, très loin de la réalité actuelle avec une halle gourmande désertée).
"Je ne peux me résoudre à la stratégie de délitement choisi par l’exploitant Urban Renaissance", explique-t-il. "La Ville de Nice n’accepte pas ce constat d’échec et entend veiller à l’application stricte des termes du bail emphytéotique administratif, signé en juin 2018, qui protège les intérêts de la Ville et doit garantir le succès de ce projet emblématique de la revitalisation du quartier de la Libération."
Le maire déclare avoir déjà reçu les exploitants, le fonds d’investissement et même des repreneurs potentiels. Mais, note-t-il, "à ce stade, les conditions financières de reprises posées par Urban Renaissance sont inacceptables." D'où son souhait d'obtenir "des garanties sur la volonté du groupe de favoriser un projet alternatif. Si nous n’obtenons pas d’avancées dans les semaines qui viennent, j’engagerai une procédure de résiliation pour faute".