Coup de théâtre dans l'affaire du rachat de Legrand par Schneider : le tribunal de première instance de la Cour européenne de justice a annulé la décision de la Commission européenne interdisant, le 10 octobre 2001, le mariage entre les deux groupes d'appareillage électrique. Cela alors que l'Union Européenne avait donné à la mi-octobre son feu vert pour que Schneider, faute de pouvoir acquérir Legrand, puisse le revendre à Wendel Investissement et Kohlberg Kravis Roberts. Ce revirement risque cependant de poser bien des problèmes pour Schneider qui, s'il veut revenir sur cette opération, devra se réengager dans une nouvelle et difficile procédure auprès de la Commission européenne auprès de qui il devra redéposer un dossier.
Ce nouvel essai s'annonce d'autant plus délicat que le verdict rendu par la Cour de Luxembourg est plutôt mitigé, le TPI notant que la fusion pose quand même des problèmes de concurrence en France, le principal marché visé. La nouvelle situation ouverte par la décision de justice sera étudiée vendredi par le Conseil de Schneider Electric. Le rachat de Legrand intéresse particulièrement Antibes où la société de matériel électrique dispose d'une usine d'environ 700 personnes. Dans le cas de la fusion avec Schneider, cette usine devrait être vendue.
L'éco de la Côte.