French Tech Côte d'Azur : première étape franchie!
La Côte d'Azur unie a déroulé le tapis rouge pour la mission nationale French Tech. L'occasion d'un "dronie" historique avec plus de deux cents représentants de la communauté numérique aux côtés des élus levant les bras sur une terrasse du campus SophiaTech. Reste maintenant à franchir les étapes suivantes. David Monteau, directeur de la mission, explique les règles du jeu.
Tapis rouge pour la mission nationale French Tech! Vendredi au Campus SophiaTech, le Pic'TIC a tenu sa promesse. L'écosystème du numérique était rassemblé. Plus de deux cents participants. Comme étaient présents également les élus des territoires azuréens, partenaires dans la candidature au label French Tech. A la tribune ainsi, aux côtés des représentants de la mission nationale, Christian Estrosi, le président de la Métropole Nice Côte d'Azur que l'on voit rarement sur les terres sophipolaines, Jean Leonetti, président de la CASA, Eric Ciotti, président du Conseil général, Marc Daunis, sénateur-maire de Valbonne, Bernard Brochand, président de la communauté d'agglomération des pays de Lérins, une représentante de la communauté d'agglomération du pays de Grasse, Pierre Laffitte, le père de la technopole, Claude Giafferri, président de d'Amadeus SAS, le fleuron du numérique azuréen.
Le premier "effet French Tech"
Le premier "effet French Tech", tient dans cela : le rassemblement sur un projet commun des grands territoires des Alpes-Maritimes et celui des acteurs du numérique, entrepreneurs, dirigeants d'entreprises, représentants d'associations, etc. De quoi réaliser de superbes "dronies" souvenirs (le soleil s'y prêtait) avec la communauté numérique au complet et les élus tout le monde bras levés.
La délégation nationale, qui a entrepris une tournée des candidats au label, était composée de David Monteau, Directeur de la Mission French Tech, Clara Deletraz, Directrice adjointe de la Mission French Tech, Olivier Rouxel, référent pour la Côte d’Azur à la Direction Générale des Entreprises, et était accompagnée par des représentants de Bpifrance, de la Caisse des Dépôts, et de la Direccte. Comme elle l'a déjà fait avec les autres territoires candidats, la délégation a pu s'entretenir avec les entrepreneurs du numérique azuréen et les responsables de la candidature.
Rendre visible à l'international les start-ups françaises du numérique
Ce fut aussi l'occasion de préciser ce que la French Tech Côte d'Azur pouvait attendre d'une labellisation. David Monteau, sur ce point a été clair : pas d'argent, mais de la visibilité. "L'intérêt du label, explique-t-il, c'est de permettre aux start-up françaises du numérique d'être visibles à l'international. Notre rôle, ainsi, est de fédérer les différentes instances de l'Etat pour aider à construire ce collectif entrepreneurial dans les métropoles et écosystèmes, le renforcer et lui donner de la visibilité. Il s'agit de montrer que la France est riche de technologies, de savoir-faire et d'un écosystème dynamique de start-ups."
Pas de nombre limite de labels
Une question aussi que beaucoup se posent sur la Côte : en PACA, Aix-Marseille est aussi candidate comme également Toulon. Y-a-t-il la place dans une même région pour plusieurs labellisations ? Pour David Monteau, ce n'est pas un problème. "Il n'y a pas de nombre limite. Ce que nous prenons en compte, c'est la qualité des candidatures. Si dans un territoire, il existe une vraie mobilisation, un réel engagement dans le collectif French Tech et que tout le monde travaille pour créer un grand projet, alors le territoire est labellisable."
Quels sont les ingrédients qui feront que l'écosystème est estimé dynamique? Il faut des entrepreneurs "emblématiques", déjà engagés dans le succès, la présence de grands groupes partenaires, universités, centres de recherche qui constituent un terreau dans lequel les start-ups peuvent se développer, la possibilité de trouver des clients, de l'argent, des talents et de partir à l'international. Nous cherchons un fonctionnement collectif qui permet aux start-ups de grandir vite."
Renforcer le tissu entrepreneurial
"Nous tenons aussi au renforcement de ce collectif et de réponses concrètes à la question : comment je peux faire croître les entreprises de ce territoire. Une chose est importante aussi pour nous : la mobilisation. Une première étape a déjà été franchie : aligner les acteurs publics et les entrepreneurs sur une vision partagée. Maintenant, l'étape suivante c'est de chercher à améliorer la situation. La problématique ne tourne pas autour des grands groupes mais sur le renforcement du tissu entrepreneurial. Nous pensons que la dynamique start-up est un moteur pour l'innovation et qu'elle aura un effet d'entrainement sur l'ensemble de l'économie française."
Pas de date butoir pour la labellisation
La labellisation, elle, se fera au fil du temps, même si les premiers labels French Tech devraient être décernés dans les semaines à venir. "Ce n'est pas une course. Il n'y a pas de date butoir", note David Monteau. "Actuellement 13 candidatures ont été déposées. D'autres sont à venir". Quant à ce qu'obtiendront les lauréats, ce sera uniquement de la reconnaissance. Si 200 M€ sont mis dans la balance pour des accélérateurs de start-ups, leur attribution n'est pas liée au label. N'importe quel territoire pourra bénéficier d'un soutien financier pour un accélérateur si son projet tient bien la route. Pas d'argent à recevoir non plus à partir des 15 M€ accordés à la promotion. Il s'agit d'une promotion à l'international de la French Tech en général, pas de celle d'un territoire en particulier.
Rien à gagner donc en termes de sonnant et trébuchant. Mais Sophia Antipolis et toute la Côte high tech ont joué à fond la carte numérique. Pourrait-ils se permettre d'être à l'écart de la labellisation French Tech ?
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La société niçoise Webelse a eu l'occasion de réaliser avec son drone photographe, quelques "dronies" historiques de la communauté numérique azuréenne.