Football : la descente aux enfers de l'AS Cannes
La descente aux enfers pour l'AS Cannes qui, après avoir touché les sommets de la L1, se trouve aujourd'hui reléguée en 7ème division. Au plus bas. Tombant en Ligue Méditerranée au niveau de son équipe réserve. La DNCG, gendarme financier du football français, n'a en effet pas validé les comptes du club. Sur le plan sportif, l'AS Cannes a pourtant réussi cette saison un remarquable parcours en Coupe de France, éliminant des clubs prestigieux de L1 (Saint-Etienne, Montpellier).
Mais ses comptes affichent au 30 juin un déficit de l'ordre de 2 M€. La décision de la DNCG, contre laquelle le club a fait appel, s'explique d'autant plus que le club a perdu en février son propriétaire, Saïd Fakhri (la famille Fakhri a investi dans le club une vingtaine de millions d'euros en cinq ans) et que, pour l'instant, aucun repreneur ne s'est engagé.
Fondée en 1902, l'AS Cannes porte pourtant une brillante histoire. A la fin des années 80, sous la houlette de Jean Fernandez, elle était montée au sommet de la L1, parvenant même au début des années 90 à une qualification européenne obtenue par les coéquipiers de Luis Fernandez, d’Amara Simba, meilleur buteur, et du jeune Zinédine Zidane sorti de son école de formation, tout comme Patrick Viera. Nostalgie. Descendu en National au terme de la saison 2001, le club ne s'en est jamais remis et a continué à glisser même si, comme la dernière Coupe de France l'a montré, il garde encore de formidables restes.
La réaction de la ville de CannesDans un communiqué publié sur son site Web, la Ville de Cannes "déplore cette situation qui ne correspond ni à sa vision sportive ni à l’histoire de l’AS Cannes. Bien que n’étant pas propriétaire du club et n’intervenant plus dans sa gestion depuis 2002, la Ville est restée un partenaire fidèle et constant, à travers sa participation financière (la plus importante pour un club de CFA) et la mise à disposition de ses infrastructures. Aujourd’hui, soit il est fait appel de la décision de la DNCG par l’actionnaire majoritaire dans la perspective d’une possible reprise du club, soit l’équipe première est transférée à l’association (gérant les équipes amateurs) et le club entrera alors dans une phase de reconstruction. Dans un cas comme dans l’autre, la Ville restera engagée au côté du club, de ses dirigeants, de ses joueurs, de ses supporters. Par ailleurs, sans interférence ni ingérence dans les négociations en cours, auxquelles elle n’est pas associée, la Ville de Cannes travaille sur différentes hypothèses pour que le club continue d’exister sur une base assainie, dans son identité, ses ambitions, autour d’un projet sportif audacieux. La renaissance de l’AS Cannes passe par là. Elle doit fédérer tous ceux qui partagent l’amour de ce beau maillot rouge et blanc et son histoire : dirigeants, joueurs et supporters de toutes générations dans une ambition constructive partagée et soutenue par un nouvel élan populaire." |