Qu'est ce qui fait courir les business angels ? Réponse avec Mario Anid, de Sophia Business Angels devant la JCE ASA. L’occasion de mieux comprendre les méthodes et les objectifs de ces investisseurs-aventuriers, dont l’activité monte en puissance sur la technopole.
Qu'est ce qui fait qu’un business angel s’intéresse ou non à un projet de création ou une entreprise? C'est à cette question, entre autres, que Mario Anid, représentant le Club Sophia Business Angels, a répondu lors d'une intervention devant l'assemblée de novembre de la JCE ASA (Jeune chambre économique d'Antibes Sophia Antipolis). Quatre grands critères pour Mario Anid. Le premier : que le marché ciblé soit intéressant. Ensuite, l’entrepreneur lui-même, son approche. Troisième critère, le développement de la concurrence et la capacité du projet à prendre rapidement l’avantage. Enfin, la compréhension intelligente de ses propres besoins par l’entreprise elle-même.
Sophia : le bon endroit
Britannique ayant fait sa carrière dans de grandes multinationales de l’environnement technologique, Mario Anid fait partie de ces aventuriers du business, qui ne sont pas pour autant des kamikazes. "Je suis convaincu que Sophia Antipolis est le bon endroit pour développer des technologies hybrides entre plusieurs savoir-faire", a insisté Mario Anid. "On trouve ici des projets et des entreprises capables d’une très forte croissance en peu de temps, capable d’attirer des investissements internationaux. Un terreau très fertile pour nous, business angels, qui intervenons un peu en relais à court terme du capital-risque bancaire. Nous établissons une relation bien plus souple aussi avec le porteur de projet. Mais notre rôle ne se limite pas à un apport financier : nous apportons aussi une connaissance du terrain sur une palette très développée, car nos membres viennent d’horizons professionnels et géographiques diversifiés".
Les réseaux de 3ème génération, la VoIP ou encore les automatismes
Comment procèdent les business angels sophipolitains ? "Nous savons analyser les potentiels et les compétences sur lesquels nous pensons investir. A Sophia, il y a beaucoup encore à faire dans des domaines comme les réseaux de 3e génération, la voix sur IP ou encore les automatismes. Nous intervenons souvent à plusieurs investisseurs sur un projet, très tôt dans le processus de création de l’entreprise. Nous sommes aussi en interaction avec le institutionnels régionaux et locaux pour développer l’économie innovante, celle qui est porteuse d’une forte valeur ajoutée3.
Déjà quatre investissements pour le SBA
Créé en septembre 2002, le Sophia Business Angels Club (SBA) a démarré sa deuxième année d’existence en trombe avec 4 investissements, dans lesquels plusieurs membres du club ont investis ensemble. Sur Sophia, ces investissements concernent notamment Daclem, spécialisée dans les services qui aide des entreprises américaines des télécommunications a commercialiser leurs produits en Europe et dans laquelle trois membres du club ont investi au premier tour. Idem pour ConvergenceX, qui conçoit des logiciels de domotique. Une entreprise qui si elle est basée à Londres, réalise l’essentiel de sa R&D à Sophia.