Financement des mosquées : Nice prend la balle au bond
"Sans parler de « concordat », M. Valls estime qu’il « faut une remise à plat et inventer une nouvelle relation avec l’islam de France ». Le premier ministre envisage d’interdire le financement des mosquées par l’étranger « pour une période à déterminer »" : c'est ce qu'a déclaré le Premier ministre dans un entretien publié ce matin par le quotidien Le Monde (Manuel Valls : « Etre lucide face à la menace, ce n’est pas basculer dans le populisme »). Une déclaration qui a évidemment interpellé Christian Estrosi, président de la Métropole Nice Côte d'Azur qui, sur ce terrain, s'est opposé sans succès à l'ouverture de la mosquée En-Nour, au cœur de la future technopole urbaine Nice-Méridia et dont l'un des arguments était justement le financement par des sources étrangères et sans transparence.
Dans un communiqué intitulé "Interdiction des financements étrangers des lieux de cultes", Christian Estrosi prend aussi la balle au bond et demande à Manuel Valls de passer aux actes.
"Suite à la déclaration dans Le Monde de Manuel Valls « favorable à une interdiction temporaire du financement étranger des mosquées », je ne peux que déplorer qu'il y a seulement moins d'un mois, le gouvernement a autorisé l’ouverture de la mosquée En-Nour, financée par l'Arabie saoudite en se substituant au pouvoir du Maire". Je demande au gouvernement de mettre ses paroles en accord avec ses actes.
Un des premiers dossiers où le gouvernement va pouvoir agir, c’est le lieu de culte En-Nour à Nice, dont le propriétaire est le ministre des affaires religieuses de l’Arabie Saoudite, qui prône la charia et la destruction des églises.
Je n’ai eu de cesse d’alerter le premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur sur l’origine des fonds de financement de cette mosquée, sans réaction du gouvernement. Au contraire, le Préfet des Alpes-Maritimes s'est empressé de prendre l’arrêté d’ouverture au public alors que j’avais décidé de ne pas le signer, laissant au gouvernement le soin de prendre ses responsabilités et d’en assumer toutes les conséquences devant les Français.
Si, au-delà des mots, le gouvernement veut agir, alors le Préfet doit signer sans délai, comme nous lui demandons depuis plusieurs mois, l’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique pour l’ouverture de la crèche, et suivre ainsi les conclusions du commissaire enquêteur. Celui-ci, à la suite de l’enquête publique, avait jugé utile l’ouverture d’une crèche dans ce quartier de la ville en plein expansion.
Le gouvernement sera jugé sur ses actes concrets, et pas sur des déclarations de principe."