Favoriser l'éclosion de start-ups
Sophia souffre d'un déficit de culture entrepreneuriale et d'un manque de reconnaissance de celle existant sur le site et dans son environnement. Sophia est marquée par son origine : les responsables des grands groupes y sont plus influents que les entrepreneurs. Combien de success stories sur Sophia dans la création de start-ups ? C'est pourtant à partir de ce type de comportements et de réussites qu'une nouvelle ambition sera possible.Développer la création d'entreprises technologiquesEn effet, s'il est important qu'un séminaire sur le capital risque soit organisé sur Sophia, et avec succès, il serait également décisif pour son avenir que Sophia soit reconnue comme un lieu original pour les starts-ups. Le Cica est un centre d'affaires remplissant, pour partie, une fonction de pépinière d'entreprises, il ne peut répondre à ce type de besoins.Un dispositif très professionnel doit être imaginé afin d'accroître de manière sensible le nombre de créations d'entreprises innovantes sur Sophia (un tel dispositif est à l'étude dans la région sud de Paris et il en existe à Grenoble, Toulouse, Bordeaux…). L'appel à projet du ministère de la Recherche sur les systèmes d'incubation d'entreprises de technologie doit être mis à profit pour mobiliser la communauté sophipolitaine autour d'un projet original, traduisant la présence de laboratoires de recherche privée et la culture internationale du site. Ce projet devrait être complété par des mesures de financement de l'amorçage.Faire émerger des projets mobilisateursParmi les suggestions faites par les personnes interrogées, et à titre d'exemples, les projets suivants pourraient s'inscrire dans une vision stratégique du site à 15 ans.- Une plate-forme d'expérimentation multimédia, autour du commerce électronique avec l'exploitation d'artères satellitaires montantes et partagées, en protocole IP.- Un campus NTIC avec une école sur les nouveaux usages des télécommunications liés à la mobilité. Deux millions de touristes d'affaires passent sur la Côte d'Azur par an.- Un centre national de la formation à la microélectronique, il y en a neuf en France et aucun en PACA.- Un centre de recherche virtuel valorisant la plate-forme ATM, qu'il serait important d'ouvrir aux PME - elle est aujourd'hui considérée comme trop chère.- Le projet d'institut du Futur défendu par le CERAM, la Fondation Sophia Antipolis et Théseus.- Un site pilote sur le plan énergétique (cogénération à partir du gaz), en raison de ses caractéristiques de milieu urbain dispersé et de l'absence de ligne HT.Pour ce qui concerne certains de ces projets, il existe des échéances à ne pas rater, comme la préparation des contrats de plan Etat/région dans le cadre du XIIème plan, la DTA et encore les appels à projets du 5ème PCRD européen.Finalement, une vision stratégique de Sophia devrait faire émerger un produit, non pas comme l'imaginent parfois les pouvoirs publics mais comme pourraient le concevoir, le promouvoir et le vendre les entreprises. Ce produit comporterait en outre une dimension fiscale et les collectivités locales sont invitées à la prudence et à l'innovation sur ce thème (certaines entreprises estiment que le niveeau de prélèvement global sur Sophia est aujourd'hui inversement proportionnel à la satisfaction qu'elles tirent de l'utilisation des fonds publics)..