Environnement : l'Eco-Vallée sous le coup d'une enquête européenne
Actualisé 17h30- L'Eco-Vallée de la plaine du Var sous le coup d'une enquête européenne pour "des infractions à la législation européenne en matière de biodiversité et d'eau" : c'est ce qu'ont annoncé hier Sandrine Bélier et Michèle Rivasi, respectivement députées européennes EELV (Europe Ecologie Les Verts) pour les circonscriptions Est et Sud-Est. Le Parlement européen, ont elles déclaré dans un communiqué, a jugé recevable une pétition présentée par six associations des Alpes-Maritimes et a donné son feu vert à l'ouverture d'une enquête.
Ces pétitions dénoncent une mauvaise évaluation des "impacts environnementaux" de l'OIN (Opération d'Intérêt national) dans la basse vallée du Var. Elles pointent du doigt des risques accrus tant pour des inondations suite à l'endiguement du Var, que pour la pollution des eaux souterraines ou encore l'atteinte à la faune et la flore dans une zone classée Natura. Selon les deux élues écologistes, pour parer à ces risques, les études conseillent un aménagement du fleuve en amont, tandis que le choix a été fait de démarrer les premiers travaux en aval.
La réponse de l'EPA Eco-Vallée
Dans un communiqué, l'EPA Eco-Vallée (Etablissement Public d'Aménagement) a rappelé qu'un plan de prévention contre les risques d'inondation avait été approuvé en avril 2011 après enquête publique. Il a souligné également qu'il s’est engagé dans l’ensemble des démarches qui concernent la problématique de l’eau dans l’Eco-Vallée notamment avec le schéma d’aménagement et de gestion des eaux Basse Vallée du Var (SAGE) et qu'il se positionne fortement pour la prise en compte de la biodiversité, dans le cadre de sa stratégie en faveur de l’éco-exemplarité.
A propos de la saisine de la commission des pétitions du Parlement Européen l'EPA Eco-Vallée estime que :
"Le dossier soumis par certaines associations et soutenu par les élus écologistes a été jugé recevable par la commission des pétitions. Cette démarche est tout à fait normale et habituelle au regard des thèmes soulevés car ils entrent dans les domaines d’activité de l’Union Européenne.
L’Etablissement Public d’Aménagement attend avec sérénité les résultats de l’enquête qui va être menée par la commission européenne et considère que les thèmes soulevés dans la pétition sont d’une grande importance. A ce titre, il les a déjà totalement intégrés aux projets d’aménagement qu’il conduit actuellement (Grand Arénas, Nice Méridia,...)."