Energie : deux élus azuréens à Bercy pour plaider la cause des maîtres verriers de Biot
S’il est un artisanat menacé par la folle explosion des prix de l’énergie c'est bien celui des maîtres verriers. Cela notamment à Biot, le village des artisans du verre avec ses belles signatures et ses ateliers de soufflage connus dans le monde entier. Deux élus azuréens, la sénatrice Patricia Demas et le député Eric Pauget sont allés aussi plaider à Bercy la cause de cette filière biotoise d'exception.
Dans la folle explosion des prix de l’énergie il a été question de métiers menacés comme ceux de la boulangerie, de la boucherie et bien d’autres. Mais s’il est une profession, un métier d’artisanat qui est touché de plein fouet, c’est bien celui des verriers. Sont concernés notamment 120 ateliers de soufflage en France, dont 7 à Biot, le village d’art verrier. C’est pourquoi deux élus azuréens, la sénatrice Patricia Demas et le député Eric Pauget se sont rendus à Bercy pour rencontrer la ministre de l’Artisanat et des PME, Olivia Grégoire et plaider la cause des artisans verriers et d’une filière d’exception biotoise qui est aussi une vitrine de la Côte d’Azur et un vecteur de son tourisme. (Photo DR : de gauche à droite, le député Eric Pauget , la ministre Olivia Grégoire et la sénatrice Patricia Demas).
A Biot, la fréquentation des ateliers des verriers va, selon leur taille, de 10.000 à 500.000 visiteurs annuels. Les pièces des artisans verriers locaux sont expédiées dans le monde entier. Chaque verrerie emploie de 3 à 20 salariés – sans compter les intérimaires en période estivale – et travaille avec des prestataires, de 10 à 30 selon l’importance de l’atelier. Une véritable activité économique.
Les deux élus ont pu ainsi apporter les remontées du terrain biotois et exposer des problèmes concrets. Selon les contrats en vigueur, la facture du prix de l’énergie peut être multipliée jusqu’à 8 fois. Suivant une telle amplitude, les aides ponctuelles accordées ne viennent ni à résoudre le problème de fonds ni répondre à l’ampleur des hausses constatées.
Pour les verriers, l’impact de la crise énergétique, ou plus précisément des différentes crises (sanitaires, diplomatiques, financières), est énorme, d’un bout à l’autre de la chaîne. Cela va de l’achat de la matière première jusqu’à l’expédition, en passant par toutes les phases de la fabrication, sachant que la température des fours doit demeurer constante et qu’il est impossible d’éteindre/allumer en permanence afin de réaliser des économies d’énergie illusoires. Si rien ne change, aucune structure n’est en mesure de faire face.
A la sortie de leur entretien, Patricia Demas et Eric Pauget ont déclaré qu'ils avaient été entendus et qu'ils avaient retenu, de la part du gouvernement, la volonté d’améliorer très rapidement les dispositifs de soutien aux entreprises, en les rendant plus lisibles et plus simples, avec un niveau d’aide de la part de l’Etat, plus important. Les maîtres verriers en tout cas l’espèrent.