Emploi : bonheurs et douleurs de la mobilité internationale
Organisée par la JCE, une conférence-débat sur 'la mobilité internationale enjeux et stratégie d'entreprise' a permis aux 'expats' de la Côte d'Azur de faire part de leur expérience
Le plus difficile quand on part travailler à l'étranger, ce n'est pas toujours ce que l'on penserait de prime abord. Ce n'est pas le départ qui se fait souvent dans l'excitation de la nouveauté. Ni les premiers mois, souvent bien encadrés par l'entreprise et occupés par les nécessités de l'installation. Pour ceux qui témoignaient de leur expérience lors de la conférence débat organisée par la JCE d'Antibes Sophia Antipolis à la Maison des entreprises du Ceram, le plus dur, c'est la plupart du temps trois mois après l'arrivée dans le pays quand les premiers accès de nostalgie surgissent. Un moment où, justement, l'entreprise pensant que l'acclimatation est terminée, ne juge plus bon de soutenir l'expatrié.Autre cap délicat : le retour. 'On se sent différent en rentrant et c'est une douche froide. Les amis, les voisins ne sont guère intéressés par les expériences que l'on a pu vivre à l'étranger,témoigne un ancien expatrié d'une grande entreprises française. Les recettes d'une mobilité heureuse ? Jacques Vernet, consultant BPI sur la mobilité internationale, a essayé d'en donner. D'abord bien préparer son départ. Ensuite tenter d'apprendre la langue, ne pas rester isoler, vivre le pays dans lequel on se trouve, bien préparer aussi son retour. Autant d'étapes que l'entreprise, de son côté, se doit de prendre en compte et d'accompagner.Quelques expériences intéressantes, aussi, ont été données par Sylvain Wiest (ressources humaines Amadeus), Pauline Weber (responsable de la Maison des Entreprises de Sophia Antipolis), Henri-Joseph Roca, directeur export chez Robertet (Grasse). La mobilité n'est pas toujours vécue cependant dans le bonheur. Pour preuve cette femme chef d'entreprise australienne qui a avoué avoir connu quelques périodes de douleur lors de son arrivée en France. Le changement de culture (l'Australie vie beaucoup pour la famille, le plaisir, la France donne beaucoup plus de place au travail), la barrière de la langue, le problème des enfants, la conduite à droite…Et puis, un petit coup de griffe aussi à Sophia Antipolis. Pour les expatriés en France, sur la technopole, une des difficultés majeures, tient dans le manque de places des écoles internationales…