Eden à Sophia: un cluster énergie pour le "développement durable"
Présenté par ses initiateurs, dont Valérie Blanchot Courtois, Gaz de France (photo une), lors de la réunion du club Sophia Start-up, le projet Eden vise avant tout à regrouper, start-up, entreprises et institutionnels de la région autour d'un cluster des énergies.
Le cadre général ? "Les sociétés "énergivores" donnent l'impression que plus elles consomment, plus elles ont de chance de croître", estime Marc Casmassina, de l'Ademe, l'un des initiateur du projet Eden, présenté la semaine dernière lors de la réunion bimestrielle du club Sophia Start-Up. C'est ce qui implique une croissance continue des consommations d'énergie, de fortes inégalités et un règne presque sans partage des énergies fossiles (87% du bilan énergétique mondial). Cela face à un triple enjeu : assurer la sécurité d'approvisionnement alors que les réserves d'hydrocarbures diminuent, contenir le réchauffement climatique lié à la combustion des énergies fossiles et réduire les pollutions locales.D'où la nécessité aujourd'hui de repenser les modes de production et de consommation afin de s'engager dans les voies d'une énergie durable. C'est à cette mission que veut s'atteler Eden. Valérie Blanchot Courtois (Gaz de France), Marc Casmassina (Ademe), Michel Bernasconi (Ceram Sophia) et Nadia Maizi (Ecole des Mines de Paris à Sophia Antipolis), quatre des fondateurs du groupe ont ainsi officiellement présenté l'initiative Eden et décliné ses ambitions à l'horizon 2007.Elles sont au nombre de cinq. Ambition 1 : être un think-tank auprès de la commission Européenne sur la conscience énergétique. Deux : être l'organisateur d'un colloque annuel sur l'utilisation réfléchie de l'énergie. L'action phare 2004 devrait être justement l'organisation de ce colloque sur 2 jours, les 14 et 15 octobre à Sophia Antipolis. Trois : avoir suscité au moins vingt projets de coopération internationale autour de l'innovation dans le domaine de l'énergie. Là également une première action en ce sens est programmée cette année avec la structuration d'un réseau d'experts et de spécialistes des projets européens. Ambition quatre : avoir créé un institut de formation spécialisé dans l'utilisation réfléchie de l'énergie (en 2004, un benchmarking des formations existantes sera réalisé).Ambition cinq : avoir présenté chaque année au moins dix projets d'investissements dans des start-up énergie à l'IVCS, le sommet international du capital risque qui a lieu en décembre à Sophia Antipolis. Une ambition qui a déjà connu un début de réalisation lors de l'édition 2003 de l'IVCS. Autant de préoccupations qui viennent recouper en partie les objectifs du "Club de Nice Energie et Géopolitique" qui avait organisé un grand colloque Union Européenne-Russie en novembre 2003 à Nice sur les problèmes de l'énergie. Au bureau d'Eden, outre les quatre représentants cités ci-dessus, figurent également Lieven Vanstraelen (REUS), Jean-Claude Bouisson (Club Hi-Tech), Dominique Pagès (Promest) et Pierre Nolay (Alpheeis).Contact : valerie.blanchot-courtois@gazdefrance.com