Probables adversaires lors des prochaines élections municipales à Cannes en 2014, David Lisnard et Philippe Tabarot se sont livrés un duel à distance lundi soir à l’occasion de leurs cérémonies de vœux organisés à la même heure, au Théâtre Croisette pour l’un et au Palm Beach pour l’autre. L’occasion pour les deux conseillers généraux cannois de compter leurs partisans qui, sans rentrer dans une bataille de chiffres, sont très nombreux de chaque côté. Dans leurs discours les deux rivaux ont dressé le bilan de l’année 2011, tant au niveau international que national et local.
2011, une année de solidité pour David Lisnard
Sans surprise, c’est principalement sur l’examen de la situation cannoise que les analyses de ces deux membres de l’UMP ont divergé. Pour David Lisnard, dans un contexte difficile, l’année 2011 a été paradoxalement une année de solidité pour Cannes avec les bons résultats du Tourisme et l’organisation réussie du sommet du G20 qui a renforcé la renommée et la crédibilité de la destination Cannes. Si Philippe Tabarot reconnaît que les participants du G20 ont été satisfaits de son organisation au sein du Palais des Festivals, il estime que Cannes n’avait pas besoin de ce sommet pour avoir un rayonnement international et que les nuisances pour les cannois générées par ce sommet avaient été sous-estimées. Par ailleurs, il considère que Cannes n’est pas une ville aussi riche que le prétend Bernard Brochand dont il conteste l’image de Maire bâtisseur.
Philippe Tabarot fait un pas vers les Législatives
Prenant l’exemple de l’entreprise boccassienne AnsaldoBreda menacée de disparition, Philippe Tabarot a dénoncé l’impuissance du Maire de Cannes et s’est livré à une violente attaque de son travail de député. Il en a d’ailleurs profité pour dire qu’il avait entendu le récent appel du Maire de Mandelieu Henri Leroy, l’invitant à présenter sa candidature pour les Législatives. Sans franchir encore tout à fait le pas, il a déclaré que les combats électoraux ne lui faisaient pas peur et qu’il ne se déroberait pas si Bernard Brochand persistait à vouloir un ticket canno-cannois en choisissant de nouveau pour suppléant David Lisnard. Pour ce dernier, le choix du suppléant n’intéresse pas les électeurs et incombe à Bernard Brochand. Même s’il serait déçu de ne pas repartir au combat une quatrième fois à ses côtés, son objectif prioritaire pour lequel il se prépare, est celui des Municipales de 2014. Pour le coup, David Lisnard est, pour ce sujet, sur la même longueur d’onde que Philippe Tabarot.