Du logiciel à la machine : le projet "Les Machines de Sophia"

Et si Sophia, qui de plus en plus cherche à placer des logiciels dans des machines, était en train de faire un pas vers l'industrie 4.0 ? C'est ce pas que le projet "Les Machines de Sophia" veut rendre possible. Il vise à créer, tester et expérimenter des machines roulantes et volantes sur la technopole. Alexandre Caminada, Directeur de Polytech Nice Sophia, vous présente ce projet en trois étapes dont la première est l'ouverture du SoFab@La Fabrique, au Campus SophiaTech.

Inauguration SoFab La Fabrique

L'inauguration de SoFab@ La Fabrique au campus SophiaTech, la première étape du projet "Les Machines de Sophia" (Photo WebTimeMedias)

"SoFab@La Fabrique est la première étape d'un projet baptisé "Les Machines de Sophia", explique Alexandre Caminada, directeur de Polytech Nice Sophia. "L'idée, c'est de fabriquer ici des machines qu'il sera possible d'expérimenter dans un second lieu qui s'appelle "Le Parking". C'est la deuxième phase du projet.

Le Parking : pour les tests et expérimentations des objets roulants

Ce lieu est situé dans des anciens bâtiments de Polytech que je voudrais fermer en partie afin d'ouvrir un laboratoire d'expérimentation et de mesures pour tout ce qui est machine roulante, voiture, scooter, vélo, robot qui roule, ou petits objets comme le chien d'Amazon qui porte les colis. Il y aurait un espace de roulage, sécurisé, fermé. L'avantage est que cet espace dispose aussi d'une ouverture sur la voirie pour des expérimentations plus larges. Renault, Thales et IBM sont déjà intéressés. "

"La troisième phase du projet tient dans un gymnase qui est encore à construire. Le dossier, déposé au Contrat-Plan-Etat-Région 2021-2027, est en cours d'examen à la Préfecture et à la Région. Il s'agit d'abord d'une infrastructure sportive destinée aux étudiants de la technopole. Entre les élèves de l'IUT de Polytech, de l'Ecole des Mines et de Skema, on compte 5.000 étudiants sur Sophia et il n'y a pas actuellement de gymnase. Le Campus est très central et permettrait à l'ensemble des étudiants de pratiquer des activités sportives."

Troisième étape, un gymnase pour les objets volants

"Dans ce gymnase, serait prévue une salle-atelier de 400 m2 pour stocker des équipements volants et humanoïdes. Ils pourraient être ainsi testés en vol dans le gymnase qui disposerait d'une hauteur de plafond de 10 mètres. Il serait possible de faire des tests d'évitement, d'installer une turbine pour étudier les résistances à l'air, de faire des calculs de mécanique, de vitesse, de consommation, de tester des robots humanoïdes. L'Inria, qui travaille sur des robots, n'a pas d'espace pour cela."

"La construction du gymnase est aussi le 3ème volet des "Machines de Sophia". Le budget de la construction est de l'ordre de 8 M€ pour un investissement qui serait partagé entre l'Etat, les collectivités et l'Université. La volonté est de le construire le plus vite possible."

"Les entreprises de Sophia veulent aller au-delà du seul numérique"

"Derrière ce projet des Machines de Sophia, comme le souligne Jean Leonetti, le président de la CASA, il y a d'abord une volonté des entreprises de Sophia d'aller vers autre chose que le seul numérique. Il est possible de calculer des machines sur ordinateur, mais il n'y a pas que cela. Quand on embarque un logiciel dans une machine, il faut pouvoir le tester dans l'environnement global de l'utilisation de la machine. Il faut donc avoir à disposition des lieux adaptés pour pouvoir le faire. C'est l'idée centrale du projet "Les Machines de Sophia".

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