Didier Benoit : une saison cannoise sans pareille
Pour le président du syndicat hôtelier cannois, 'la tendance des années précédentes s'est renforcée avec une hausse à la fois des taux d'occupation et des prix moyens hôteliers'.
Président du syndicat des hôteliers cannois, Didier Benoit a présenté lors du petit déjeuner de la SEMEC un bilan détaillé de la saison touristique cannoise. Un bilan qui donne le ton de ce que l'on devrait retrouver sur l'ensemble de la Côte d'Azur.Quel bilan faites-vous de la saison d'été 1999 ? Didier Benoit :Cannes a connu cette année une saison touristique sans pareille. La tendance des années précédentes s'est renforcée avec des taux d'occupation qui augmentent depuis deux ans sur des prix moyens de chambre plus importants.Toutes les catégories d'hôtels ont bien travaillé. Cela a été particulièrement vrai pour les palaces (Cannes dispose de 1.300 chambres dans cette catégorie). En juillet, le taux d'occupation s'est élevé à 80% et il a été de 94% pour le mois d'août. Ce que l'on retiendra aussi, c'est que ces résultats n'ont pas été obtenus sur des prix cassés. Le prix moyen dans les palaces s'est établi à 1.500 F la chambre par nuit tandis que le Carlton est passé, toujours en prix moyen, à 2.450 F. Les clientèles américaines, anglaises et moyen-orientales ont été les plus nombreuses dans les palaces.De bons résultats aussi pour les 4 étoiles (1.000 chambres) avec 70% de taux d'occupation en juillet et 90% en août, sur des prix moyens là aussi à la hausse (environ 10%) qui s'étageaient entre 800 F et 1.250 F. Les Russes ont été particulièrement nombreux dans les 4 étoiles ainsi que les Anglo Saxons.Dans les 2 et 3 étoiles, si juillet a été un peu moins bon (65% de taux d'occupation quand même), août a été exceptionnel (90%). La clientèle était italienne, française et scandinave et l'on a observé une hausse des ventes par les tour opérateurs internationaux.Quant aux résidences hôtelières, elles ont crevé tous les plafonds et il sera difficile de faire mieux l'an prochain : 90% de taux d'occupation en juillet et 100% en août sur un prix moyen de 400 F la nuit pour un studio de trois personnes ! Les résidences hôtelières sont les grands vainqueurs de cet été 1999 avec une clientèle française et italienne.A quoi attribuez vous ce retour des belles années ? Didier Benoit :Les efforts des professionnels qui ont beaucoup investi pour rénover leurs établissements, les campagnes de promotion faites par les institutionnels ont joué. Mais il y a aussi le fait que la situation économique mondiale s'est beaucoup améliorée. D'autres facteurs plus ponctuels expliquent les bons scores de Cannes : le grand retour des Anglais particulièrement significatif en juillet; la venue des Italiens en août; et bien sûr le beau temps.Vos regrets et vos souhaits ? Didier Benoit :Nous avons regretté que la Croisette et les Allées de la liberté n'aient pas représenté l'image que la clientèle recherchait avec les commerçants ambulants sur la Croisette et un problème de clochardisation sur les Allées. Au chapitre des espoirs : que les bons résultats de cet été permettent de nouveaux investissements dans les hôtels.